Neuf ans après l’attaque des États-Unis et de la Grande Bretagne sur l’Irak, le bilan publié par Iraq Body Count (IBC) est de 162 000 morts de mort violente, dont 79 % de civils (3 911 enfants), le reste se répartissant entre forces de l’ordre irakienne (9 019), soldats américains (4 474) et insurgés. Les violences sont deux fois plus importantes à Bagdad que dans le reste du pays. Les forces de la coalition sont responsables de la mort de 14 705 civils en huit ans « dont plus de la moitié au cours de l’invasions de 2003 et des sièges de Fallouja en 2004 ». En 2011, 4 063 civils ont été tués, soit plus qu’en 2010. IBC est animé par des bénévoles britanniques et américains depuis 2003 avec, pour objectif, de « s’assurer que les conséquences humaines de l’intervention militaire en Irak ne soient pas négligées ». Ce bilan, « provisoire », utilise les propres données d’IBC concernant les civils, les statistiques irakiennes, américaines et les données révélées par Wikileaks (Iraq War Logs). Il faut ajouter plus d’une centaine de pendaisons avec le rétablissement de la peine de mort (plus d’un millier de condamnés attendent leur exécution), la répression des homosexuels, le sort des minorités chrétiennes, des femmes (viols), des journalistes (plus de 200 assassinés), des avocats et des juges (130 et 24) et des militants démocrates. Mais l’Irak n’intéresse plus personne, et surtout pas les responsables occidentaux de ce chaos, qui ont poursuivi leur œuvre « salutaire » au nom de la « démocratie » en Libye et, aujourd’hui, en Syrie.
Irak : Massacres en silence
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