Le 7 octobre 2023, le Hamas a franchi la clôture de Gaza. Il a infiltré des installations militaires et des kibboutz dans le but de prendre autant d’otages que possible. Ceux-ci devaient être emmenés à Gaza en vue de futurs échanges de prisonniers.
Moon of Alabama
Malgré les avertissements locaux, les dirigeants de l’entité sioniste ont été surpris par cette action. Sa réaction excessive et la directive Hannibal ont entraîné la mort de nombreux otages.
L’événement a choqué l’opinion publique israélienne. Elle s’était sentie en sécurité. Le 7 octobre et les six mois de combats à Gaza et à la frontière nord ont changé la donne.
Mais jusqu’à présent, le danger ne provenait que de simples milices, le Hezbollah et le Hamas. Bien qu’ils soient capables, ils n’ont pas les instruments d’un État-nation à part entière.
Toujours trop confiants dans leurs propres capacités, les dirigeants de l’entité sioniste ont commis une deuxième erreur. Ils avaient déjà attaqué les envoyés iraniens en Syrie et au Liban. Ils ont ensuite attaqué l’ambassade iranienne en Syrie. Ils ne s’attendaient pas à ce que l’Iran réagisse.
Mais poussé par sa propre population, l’Iran se devait de réagir. Il devait le faire d’une manière convaincante, mais qui n’entraînerait pas d’autres escalades. Un équilibre très difficile à atteindre.
Son attaque contre les bases aériennes israéliennes dans le Néguev et contre une base du Mossad sur le plateau du Golan a été couronnée de succès en dépit du fait qu’Israël et tous les autres pays avaient été prévenus de l’existence d’une telle menace :
- Israël et tous les autres pays ont été prévenus de la frappe
- plusieurs alliés d’Israël – les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Jordanie – ont ajouté leurs moyens importants pour aider les défenses aériennes israéliennes
- les cibles étaient parmi les plus difficiles à atteindre.
Comme le souligne Scott Ritter (https://twitter.com/RealScottRitter/status/1779649118928810163) :
Les États-Unis disposent d’un radar avancé AN/TPY-2 en bande X stationné à Har Qeren, dans le désert du Néguev.Sa mission est de détecter les tirs de missiles iraniens et de transmettre les données de ciblage aux batteries israéliennes Arrow et David’s Sling et aux batteries américaines THAAD ABM déployées pour protéger les sites israéliens sensibles, notamment Dimona et les bases aériennes de Nevatim et Ramon.
Des missiles iraniens ont frappé les bases aériennes de Nevatim et de Ramon.Les meilleurs radars de surveillance du monde, associés aux défenses antimissiles les plus sophistiquées du monde, ont été impuissants face à l’attaque iranienne.
Je dirais que le « meilleur radar de surveillance du monde » et les « défenses antimissiles les plus sophistiquées du monde » sont probablement ceux dont disposent les Russes.
Mais quoi qu’il en soit.
L’attaque a franchi toutes les défenses et a atteint les cibles assignées. (On ne saura pas avant longtemps avec quelle précision elle l’a fait).
Il s’agit d’une opération techniquement impressionnante et d’une réussite retentissante.
Israël s’abstiendra probablement de riposter. Tout simplement parce qu’il ne dispose d’aucune défense efficace contre une frappe similaire et qu’il n’a certainement pas assez de moyens pour parer à une série de frappes de ce type.
Il suffit de se poser la question. Que se passerait-il :
- si l’Iran frappait sans avertissement ?
- si les alliés d’Israël n’étaient pas préparés ou ne voulaient pas contrer une attaque ?
- si l’Iran frappait des cibles industrielles plus précieuses et/ou non militaires ?
Une telle attaque pourrait être catastrophique pour Israël.
La sécurité de la population juive est la raison d’être de l’État sioniste. C’est l’argument qu’Israël a avancé pour favoriser l’immigration.
Israël n’est plus en sécurité. Il ne peut plus faire ce qu’il veut sans avoir à en craindre les conséquences.
Il faudra un certain temps pour que ce fait s’impose à l’esprit des sionistes.
Mais il le fera.
En conséquence du 7 octobre et du 14 avril, la population sioniste d’Israël pourrait bien diminuer.
Par Moon of Alabama
Traduit par Brahim Madaci