L’opposant historique, Hocine Aït Ahmed, a annoncé sa démission de la présidence de son parti, le Front des Forces socialistes (FFS), fonction qu’il assurait depuis 1963. Des problèmes de santé l’avaient empêché d’assister au 5e Congrès de son organisation. Hocine Aït Ahmed, né en 1926, seul survivant des « fils de la Toussaint » qui avaient déclenché la guerre de libération le 1er novembre 1954, a été député de la première Assemblée nationale en 1962. À la tête des maquis de résistance en Kabylie, il est arrêté en 1964 et condamné à mort par Ben Bella, puis gracié. Évadé en 1966, il s’installe à Lausanne, en Suisse, et ne rentrera à Alger qu’en 1989, avec l’instauration de la démocratie et du multipartisme. À nouveau exilé en 1992, il signe le fameux accord de Sant’Egidio (Rome) demandant au pouvoir de pactiser avec les terroristes du Front islamique du salut. Il vit depuis en Suisse. Le FFS a 27 députés sur 462 à l’Assemblée nationale algérienne. Le départ d’Aït Ahmed va-t-il changer la donne ?