Depuis le 21 novembre, des mouvements violents sont enregistrés dans les régions anglophones de l’ouest, proches du Nigeria, où des manifestants disent revendiquer la sécession ou, à tout le moins, le retour au fédéralisme. Mais c’est le timing de ces manifestations sécessionnistes qui pose problème. Elles interviennent en effet après le front militaire ouvert dans le nord du pays, où l’armée tente de neutraliser Boko Haram et ses complices, et alors que l’on s’interroge sur la vraie identité de ces Boko Haram dotés d’armes de guerre, ainsi que sur leurs intentions réelles. Avec des rumeurs sur de possibles infiltrations du pays à partir du territoire centrafricain non encore totalement stabilisé. L’on redoute, à Yaoundé, une stratégie d’encerclement et de multiplication des fronts pour disperser l’armée et faire aboutir divers desseins cachés.