La droite a échoué dans sa tentative de renverser le président Nicolas Maduro par voie de « référendum révocatoire ». Le Conseil national électoral (CNE) a décidé que celui-ci se tiendrait après janvier 2017. Or, pour que des élections anticipées aient lieu, il aurait dû, selon la Constitution, se tenir avant cette date. L’opposition de droite, réunie dans la coalition la Table pour l’unité démocratique (Mud), majoritaire au Parlement depuis les élections de décembre 2015, a accusé le CNE de partialité, faisant semblant d’oublier qu’elle a refusé toute médiation, et que le référendum révocatoire est un processus long et complexe. En 2004, le président Chavez y fut soumis et l’emporta haut la main.
La crise économique que traverse le Venezuela, aggravée par la baisse du prix du pétrole, est profonde et touche de plein fouet la vie quotidienne des Vénézuéliens. Une situation favorable à l’opposition qui joue sur le mécontentement populaire et poursuit l’épreuve de force avec le pouvoir. Pour obtenir la tenue d’un référendum révocatoire, l’opposition devra réunir quatre millions de signatures (20 % des électeurs) en trois jours. En juin dernier, 1,8 million de signatures avaient été déposées auprès du CNE qui dut en éliminer plus d’un tiers, avant de demander aux signataires de se représenter afin d’effectuer un contrôle rigoureux.