Les protestataires tunisiens ne sont pas satisfaits de la nomination de Béji Caïd Essebsi à la primature. Ils se réjouissent par ailleurs des trois autres démissions de ministres. Mais qui nommer pour les remplacer ?
Un troisième ministre du gouvernement tunisien de transition, Najib Chebbi, a annoncé mardi 1er mars sa démission. Celle-ci a été précédée par celles des ministres de l'Industrie, Afif Chelbi, et de la Coopération internationale, Nouri Jouini.
La Tunisie vit une crise politique grave depuis la démission du Premier ministre du gouvernement de transition, Mohammed Ghannouchi. Ce dernier a jeté l'éponge dimanche 27 février sous la pression de plusieurs dizaines de milliers de manifestants qui, rassemblés sur la place de la Kasbah, demandaient la dissolution du gouvernement, l'abrogation de la constitution en vigueur et l'élection d'une Assemblée constituante. Ces derniers ont par ailleurs rejeté la nomination de M. Béji Caïd Essebsi, 85 ans, pour remplacer M. Ghannouchi à la tête du gouvernement de transition.
Nejib Chebbi, président du Parti Démocrate Progressiste, a fait partie du premier gouvernement de transition formé après la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, réfugié actuellement en Arabie Saoudite. Son parti est l'un des mieux structurés de la scène politique tunisienne, avec Ettajdid (ancien Parti communiste de Tunisie), qui a aussi un ministre dans le gouvernement actuel, Ahmed Ibrahimi, chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.