Le parti du président Wade s’organise en vue de l’élection de 2012 où, selon toute vraisemblance, le président sortant se représentera.
Alors que des manifestants appelaient au départ du président Abdoulaye Wade, celui-ci n’a pas hésité à s’exprimer clairement : « Si les Sénégalais sortent en masse pour me demander de partir, je partirai. Il n’y aura ni révolution, ni coup d’État ! » a-t-il déclaré au magazine l’ Expansion. Il a tenu à se démarquer de la Tunisie ou de l’Égypte en affirmant que « Ici, la démocratie est une réalité que les gens vivent tous les jours », soulignant que les manifestations n’étaient pas interdites ni réprimées. Interrogé sur l’usure du pouvoir à laquelle il dit ne pas croire, « Je suis le seul président en perpétuel état de grâce, a-t-il affirmé, c’est un phénomène spécial lié à ma personnalité… ».
Quand au PDS, il vient de renouveler ses instances, en prévision du congrès de novembre qui devrait nommer son candidat aux élections présidentielles de 2012. Le député Doudou Wade, président du groupe parlementaire Libéral et Démocratique à l’Assemblée nationale, a nié la possibilité d’une seconde candidature au sein du parti en la personne d’Idrissa Seck. « Nous avons un candidat qui est Me Wade, il a nommé un directeur de campagne et les structures qui l’accompagnent. Ce qui est normal. Vous ne verrez jamais un parti aller à un congrès avec deux candidats », a-t-il déclaré à un journaliste qui l’interrogeait sur le fait qu’Idrissa Seck conteste précisément cette candidature. À quoi servira le Congrès de novembre, se demandent certains, si le candidat est déjà nommé ?
Cela n’empêche pas les désistements de part et d’autre dans la galaxie Wade. Le président du Présidium du Front des Alliances Patriotiques (FAP), Ameth Khalifa Niasse, d’annoncer que son organisation présentera un candidat aux élections présidentielles de 2012. À partir de juin prochain, a-t-il expliqué, son parti ne sera plus membre de Cap 21 (Convergence des actions autour du président de la République pour le 21ème siècle) et tiendra son Congrès pour nommer son candidat aux élections présidentielles. « Si Wade est fini et que l’opposition s’effondre, nous serons prêts à être l’île de prospérité dans un océan de misère », a-t-il déclaré dans une interview sur un site internet sénégalais.