Sur le Velayat-e-Faghih «Plus de trois décennies de pouvoir obscur du Velayat-e-Faghih, en Iran, ont fourni dans la pratique une définition claire du phénomène.
Il s’agit d’un système inhumain et extrêmement démagogique qui abuse de l’islam pour préserver son pouvoir, commet tous ses crimes au nom de l’islam et piétine l’ensemble des valeurs et critères humains, légaux et internationaux.
« […] Selon ce principe [du Velayat-e-Faghih], la constitution du régime lègue tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, les forces armées, la police et les fondations économiques les plus importantes qui contrôlent l’économie du pays, au guide suprême religieux. Plus tard en révisant la Constitution, Khomeiny modifiera le terme en Velayat-e-Motlagheh, ce qui veut dire le pouvoir absolu.
« Pour le Velayat-e-Faghih, il n’existe qu’un principe sacré : préserver le pouvoir, un point c’est tout. En 1988, dans une lettre à son président, Khomeiny écrivait : « Le guide suprême peut annuler unilatéralement les accords conformes à la religion passés avec le peuple, quand ces accords deviennent contraires aux intérêts de l’État et de l’islam. Le guide suprême peut empêcher tout phénomène religieux ou non religieux qui serait contraire aux intérêts de l’islam. Le pouvoir absolu du guide suprême prime sur tous les préceptes secondaires même la prière, le jeune et le pèlerinage. » Le conflit ne porte donc pas sur l’application de l’islam, ni sur les préceptes de la religion, ni même sur ce qui est permis ou interdit en religion, mais sur une soif de pouvoir qui touche à la folie.
« C’est ainsi que ces dirigeants ont justifié les massacres des prisonniers politiques, les assassinats en série d’intellectuels, le viol systématique dans les prisons, les prises d’otages, où les attentats meurtriers à travers le monde. »
Sur l’islam et la souveraineté populaire
« Exactement à l’opposé du comportement hypocrite des mollahs, l’islam reconnaît la souveraineté comme le droit le plus naturel et le plus essentiel du peuple et respecte profondément les droits issus de cette souveraineté […].
« Le Coran dit clairement que Dieu a fait de l’être humain son successeur sur Terre. Ali, le gendre du Prophète et premier imam des chiites, souligne que l’un des objectifs des prophètes est d’épanouir le trésor de la pensée humaine, alors que l’objectif du Velayat-e-Faghih est d’humilier l’être humain et de détruire les trésors de sa pensée.
Sur la religion de tolérance et non de répression
« Je voudrais annoncer ici que, contrairement à l’image de religion de violence que les intégristes donnent de l’islam, cette religion est celle du pardon, de la paix et de la fraternité.?Par des interprétations du Coran et de l’islam fabriquées de toutes pièces, et abusant des résistances légitimes qui ont existé dans l’histoire de nombreuses nations, depuis les états-Unis jusqu’en Europe en passant par le Moyen-Orient, les intégristes veulent justifier le terrorisme, la barbarie, la violence et l’assassinat des innocents. à l’opposé de l’intégrisme, la Résistance iranienne rejette la violence et condamne fermement le terrorisme.?Nous avons appelé au changement démocratique en Iran et continuons à le faire. C’est notre proposition pour le changement dans ce pays.?Le régime iranien est la source principale de la violence et du terrorisme dans la région, ce changement démocratique en Iran est un pas important pour mettre fin à la violence dans toute la région et le coup le plus fatal porté aux groupes terroristes. Les châtiments que les intégristes, en particulier en Iran, imposent au peuple au nom des lois islamiques, et qui sont chargés d’inégalité, de misogynie, de discrimination religieuse et de violations des droits humains, n’ont aucun rapport avec l’islam. Oui, il me faut souligner que la lapidation n’a aucun rapport avec l’islam et le Coran, pas plus que les amputations ou le viol des prisonniers, que ce soit des femmes ou des hommes.
« Ces châtiments datent de l’ère pré-islamique de l’ignorance, et sont venus au cours des siècles justifier les intérêts des tyrans. Dans le meilleur des cas, il y a des décrets inchangés que les mollahs, sans tenir compte du dynamisme du Coran et de l’islam, veulent appliquer tels qu’ils étaient il y a quatorze siècles. »
Sur le refus du despotisme
« Par le respect de la souveraineté populaire, l’islam rejette toute forme de despotisme et de totalitarisme. Le Prophète de l’islam ne prenait pas de grandes décisions sans avoir consulté. Dans certains cas, il faisait même prévaloir l’avis des autres sur le sien.
« Le Coran recommande la consultation, non seulement avec les amis et ceux qui s’accordent, mais aussi avec les opposants et ceux qui ont porté préjudice au Prophète.
« Par ailleurs le Coran refuse toute contrainte en matière de conviction et d’opinion, notamment dans le verset 256, de la sourate de La Vache, Al Baqara : « Point de contrainte en religion » ou encore dans le verset 18 de la sourate des Groupes, Az-Zumar : « Fais-en l’heureuse annonce à Mes serviteurs qui écoutent la parole et se conforment à ce qu’elle contient de meilleur », où la liberté d’opinion est soulignée.
Le dirigeant de la Résistance Massoud Radjavi ne l’a-t-il pas rappelé : « Le désaccord principal entre le peuple iranien et le régime de Khomeiny a porté dès le premier jour sur le choix suivant : soit la souveraineté populaire avec le suffrage du peuple, soit la suprématie du guide religieux avec le régime des mollahs. C’est l’essence et l’esprit même de notre lutte et de celle de notre nation depuis trente ans. Un combat pour lequel sont tombés 120 000 martyrs. »