L’annonce a été faite officiellement par Son Altesse Royale la Princesse Rim Al Ali, lors d’une conférence de presse. Nous avons voulu en savoir plus en discutant avec Nada Doumani, responsable de communication auprès de la Commission Royale des Films de Jordanie, institution dirigée par Georges David.
Nayla AbdelKhalek : Il y a beaucoup de Festivals qui ferment. Comment se fait-il que la Jordanie arrive et lance son festival ?
Nada Doumani: Il y a toujours des festivals qui ferment et d’autres qui ouvrent au même moment. Nous envisageons d’être un festival dédié et consacré aux films faits dans la région, mais pour être précise, les premiers et seconds films de ces réalisateurs. Ça va être un festival qui essentiellement veut se concentrer sur des talents, que ce soit en films courts, en documentaires ou en fiction. On trouve que dans la région, ça a été peu fait, donc nous voulons montrer ce cinéma jeune, récent et avec peu de productions. Une forme de nouvelle vague du cinéma arabe. Notre festival aura lieu pour la première édition en juin 2018. Nous allons essayer d’introduire des nouveaux concepts.
Tout le monde sait qu’aujourd’hui dans les pays arabes le plus gros problème est le public. Donc comment réussir à faire bouger ce public ?
Depuis plus de dix ans je travaille à la Commission Royale des films en Jordanie, et je dois dire que nous avons réussi à développer un vrai public pour le cinéma, différent de celui d’avant, et on a travaillé depuis des années à faire des projections de films, à attirer le public vers le renouvellement de sa vision. Des films peu commerciaux, de genre, de thématiques particulières, de documentaires rarement en salles. Nous avons contribué à développer ce public, l’avons vu grandir aussi, et c’est pour cela que nous nous sentons prêts, aujourd’hui, à proposer un grand événement de cinéma en Jordanie.
Propos recueillis par Nayla Abdelkhalek