Nul besoin d’une assemblée constituante pour réformer en profondeur la Constitution algérienne, estime le Premier ministre.
"L'Algérie ne vit pas une crise politique mais des crises sociales qui ne nécessitent ni la dissolution du parlement ni un changement de système politique", a déclaré le Premier ministre, Ahmed Ouyahia à l'émission "Hiwar Essaâ" (Dialogue de l'Heure) de la télévision algérienne. Il a écarté notamment l’idée d’élire une Assemblée Constituante défendue par deux partis de l’opposition : le Front des forces socialistes et le Parti des Travailleurs.
« Une Constituante ne ressuscitera pas les victimes de la tragédie nationale (terrorisme) ni les morts de 1963 », lors des affrontements fratricides de Kabylie à l’aube de l’indépendance, et n’aboutira pas à un « consensus sur la nature du régime convenant à la phase actuelle », a-t-il dit.
Le parti du Premier ministre, le Rassemblement national démocratique (RND) et ses deux alliés au sein de l'Alliance présidentielle, le Front de Libération nationale (FLN) et le Mouvement pour une société paix (MSP), sont pour une "réforme en profondeur" de la constitution actuelle.