Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a l’intention de poursuivre les responsables libyens de crimes contre l’humanité.
Mouammar Kadhafi, trois de ses fils et plusieurs responsables militaires libyens – notamment ceux de la sécurité intérieure et des renseignements — sont visés par l’enquête pour « crimes contre l’humanité » ouverte jeudi 3 mars par la Cour Pénale Internationale (CPI), à la demande du Conseil de sécurité des Nations unies, a annoncé son procureur général Luis Moreno Ocampo.
M. Ocampo, qui n’a pas donné de noms précis, a indiqué que la CPI avait « identifié » plusieurs responsables encourant les accusations de « crimes contre l’humanité », en raison de leurs responsabilités dans la direction des opérations militaires actuelles contre les civils.
« Ils doivent assumer leurs responsabilités. Aucun dirigeant [convaincu de crimes contre l’humanité] n’échappera au châtiment. Il n’y a pas d’immunité possible dans ce domaine », a-t-il averti.
Sur le terrain, les insurgés affirment avoir repris le port pétrolier de Marsa Bréga, occupé mercredi 2 mars par des unités spéciales pro-Kadhafi. Les affrontements ont fait au moins 12 morts de part et d’autre, selon eux.
L’aviation libyenne a d’autre part bombardé plusieurs cibles près de Brega et dans la région d’Ajedabia – la ville voisine.
Les insurgés ont enfin repoussé une proposition du président du Venezuela, Hugo Chavez, d’envoyer une mission internationale de paix en Libye. « Il n’est pas question pour nous de négocier avec Kadhafi », a dit un porte-parole, l’ancien ministre de la Justice Mustapha Abdel Jalil, cité par la télévision Al Arabya.