Le dirigeant du parti En Nahda, à son retour d’exil, s’était engagé à préserver les acquis sociaux et en matière de laïcité. La remise en selle de son parti démontrera la véracité, ou non, de ces propos.
Le parti islamique En Nahda (Renaissance) a été reconnu officiellement, a annoncé mardi 1er mars le ministère tunisien de l'Intérieur.
En Nahda, dirigé par Rached Ghannouchi, rentré en Tunisie après vingt ans d'exil en Grande Bretagne, dispose d'un nombre important de militants. Il est aussi l'un des mieux structurés du pays. Il a une expérience du terrain et de la clandestinité depuis son interdiction sous le régime du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali. A son retour à Tunis, Rached Ghannouchi s'est prévalu du "modèle turc" de gouvernance islamique. Il s'est engagé notamment a respecter la démocratie ainsi que les acquis sociaux, notamment les lois sur l'émancipitation de la femme tunisienne, l'une des plus indépendantes du monde arabe.