Au cours de la troisième réunion du Groupe international de contact sur la République centrafricaine, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a transmis un appel vigoureux du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à agir pour résoudre la situation « terrible » qui frappe le pays et sa population.
Il a appelé à des « actions concrètes pour garantir que cette crise soit traitée sous tous ses aspects, à savoir ses dimensions sécuritaire, politique, des droits de l’homme et humanitaire ». La question demeure : qui, aujourd’hui, parmi les pays susceptible d’investir des fonds importants dans une opération militaire, s’intéresse à ce pays situé pourtant à la charnière de l’Afrique centrale et saharienne.
Le Groupe international de contact est le cadre d’accompagnement politique de la communauté internationale au processus de transition en République centrafricaine. Il se compose de représentants de gouvernements, d’organisations régionales et internationales, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. Il a été mis en place après la chute de l’ancien gouvernement, en mars 2013, afin de s’efforcer de mettre en oeuvre les accords de Libreville.
« Notre objectif commun doit être d’éviter aux Centrafricains des souffrances supplémentaires et un accroissement de l’insécurité. Il est possible de travailler ensemble pour inverser cette dynamique négative en République centrafricaine et mener le pays sur la voie de la paix et de la stabilité. Le temps presse. Nous ne pouvons pas décevoir le peuple centrafricain en ce moment critique », a ajouté le secrétaire général dans son message.
En marge de la réunion, Jeffrey Feltman s’est entretenu avec le chef de l’État de la transition, Michel Djotodia et le Premier ministre Nicolas Tiangaye. Il a insisté sur la responsabilité des autorités de transition et l’objectif à ne pas perdre de vue : mettre fin aux abus et assurer la sécurité de la population. Sur le plan politique, il a noté les progrès réalisés pour établir les institutions clefs de la transition, tout en soulignant la nécessité de respecter pleinement la charte prévue, qui comprend les mesures à prendre pour tenir des élections au cours des quinze mois qui viennent…
Jeffrey Feltman a également rencontré le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour la crise en République centrafricaine, le Commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, le Secrétaire général de la CEEAC et la direction et le personnel du Bureau intégré de l’Organisation des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA).