Un opposant tchadien arrêté arbitrairement à Khartoum.
Les autorités soudanaises, en complicité avec la police politique du général Déby Itno, ont procédé à l’arrestation de M. Abdelawahid Aboud-Makaye, 2ème vice-président de l’U.F.R. et président de l’UFDD/F (Union des Forces pour la Démocratie et le Développement/Fondamentale), lundi 27 novembre, à Khartoum.
Il y a un risque sérieux pour que Monsieur Aboud-Makaye soit clandestinement transféré au Tchad.
Ses collaborateurs et les membres de sa famille n’ont pu obtenir aucun contact avec lui, ni directement ni par l’intermédiaire d’un avocat ou d’un médecin.
Rappelons que depuis que l’opposition politico-militaire tchadienne avait accepté de déposer les armes pour engager un dialogue national avec le régime de Ndjamena, une vague de répression sauvage s’est abattue sur nos combattants, officiers, cadres et dirigeants; à titre d’exemple :
*la disparition mystérieuse du colonel Adouma Hassaballah, 1er Vice-président de l’UFR, depuis un an maintenant, lors d’un transit en Ethiopie ;
*l’arrestation, du leader syndicaliste Djbrine Assali, en août dernier, à Kharoum ;
*l’extradition extrajudiciaire d’officiers supérieurs et de cadres politiques : Mansour Hemchi, Hassan Hemchi, Daoud Ali Bouneyeou, Adoum Erdimi,.et l’assassinat par empoisonnement du colonel Djibrine Azène, etc.
*Des centaines de combattants, rentrés dans le cadre de la prétendue réconciliation croupissent secrètement dans divers lieux de détention dont le sinistre bagne de Koro-Toro.
Nous exigeons du gouvernement soudanais la libération immédiate de notre camarade Abdelawahid Aboud-Makaye.
Nous demandons engagés dans la coopération militaire et sécuritaire avec le Tchad et le Soudan, particulièrement la France et les Etats-Unis, à intervenir rapidement pour empêcher l’extradition vers le Tchad de M. Aboud-Makaye, et des autres opposants tchadiens détenus illégalement au Soudan, et exiger leur libération immédiate.
Enfin nous lançons un appel à l’Union africaine et l’ONU ainsi qu’aux organisations de défense de droits de l’homme, à s’impliquer pour mettre fin à la complicité répressive entre les régimes tchadien et soudanais, qui est le véritable obstacle à la réconciliation et la paix dans notre pays.