Le président Obama a annoncé le retrait pur et simple des troupes américaines encore positionnées en Irak. Le bilan négatif de cette occupation sera loin d’être, pour lui, un argument de campagne électorale.
Coupant court aux interminables marchandages avec le régime irakien que son prédécesseur avait livré, en 2003, aux mollahs iraniens, le président Barack Obama a annoncé le retrait de ce qui restait des troupes américaines (quelque 50 000 soldats) dans les deux mois à venir. « Les derniers soldats américains franchiront la frontière irakienne la tête haute, fiers de leur succès et conscients que le peuple américain est resté uni dans le soutien à nos troupes », a-t-il affirmé. Une clause de style qui ne convainc personne. Car ces troupes quittent un pays livré à la dictature confessionnelle, à l’insécurité et à la corruption. Avec le retrait de l’Irak – il restera quand même près de 15 000 agents de sécurité rattachés à la plus importante ambassade américaine au monde –, Obama aura les coudées franches pour s’occuper d’une façon plus musclée de l’Iran et de ses alliés dans la région.
Les États-Unis auront englouti, en pure perte, près de 1 000 milliards dans cette guerre qui aura provoqué la mort de près de 5 000 soldats américains, sans parler des centaines de milliers d’Irakiens tués et des quatre millions déplacés ou exilés.