Des résultats étonnants pour une enquête « non scientifique ».
Un sondage mené sur Facebook par les dirigeants militaires d'Égypte donne un aperçu du scrutin présidentiel prévu en septembre.
Quelque 100 000 personnes s'étaient prononcées en date de mardi 21 juin. L'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Mohammed ElBaradei, arrivait en tête des 18 candidats proposés, avec environ 35 pour cent des appuis.
Le chercheur religieux Mohammed Selim al-Awa arrivait en deuxième place. On retrouve parmi les autres candidats une femme, Bothaina Kamel, et l'ancien directeur des services de renseignement égyptiens.
Les organisateurs reconnaissent que ce scrutin virtuel — lancé dimanche 19 juin pour une durée d'un mois — n'a rien de scientifique, mais croient qu'il permettra d'identifier les favoris dans la course à la présidence.
De plus, même si à peine 22 pour cent des 80 millions d'Égyptiens disposent d'un accès à Internet, plusieurs ont applaudi cette initiative de dirigeants militaires qui ont fait l'objet de nombreuses critiques pour leurs décisions unilatérales depuis le départ d'Hosni Moubarak.
Le politologue Emad Gad croit que l'armée cherche peut-être, par le biais de cet exercice, à identifier le candidat derrière lequel elle devrait se ranger.