Si ce lâche attentat n’a pas encore été revendiqué, son mode opératoire rappelle ceux commis régulièrement par les djihadistes, notamment ceux qualifiés par leurs sponsors occidentaux d’« opposition modérée »
Au moins 41 enfants syriens ont péri mercredi 1er octobre dans un double attentat contre leur école dans un quartier de Homs, selon l’officine de pro-rebelles basée à Londres, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Sept autres personnes – quatre civils et trois membres des forces de sécurité – sont mortes dans l’attaque contre l’école d’Akrama. « Les enfants morts sont âgés entre six et neuf ans », a précisé à l’AFP le gouverneur de Homs, Talal al-Barazi.
Un modus operandi qui rappelle celui de Daesh
Il s’agit d’un des bilans les plus élevés en termes de mort d’enfants depuis le début du conflit syrien il y a plus de trois ans. L’attentat n’a pas été revendiqué mais son modus operandi rappelle ceux commis régulièrement par les djihadistes de Daesh, l’État islamique (EI) ou ceux du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, engagés dans la guerre en Syrie.
Une pile de cartables abandonnés sur un trottoir
Des pages Facebook pro-régime ont posté des images des lieux de l’attaque, dont une pile de cartables abandonnés sur un trottoir.
Une page, intitulée le Club de la jeunesse de Homs, a diffusé une vidéo amateur, non authentifiée, montrant des habitants paniqués, qui évacuaient des écoliers en uniforme bleu et rose. Des enfants criaient, un garçon au moins était blessé. Des parties de corps humains étaient visibles dans la rue, au milieu des décombres, tandis qu’une épaisse fumée s’élevait et qu’une voiture était en feu.
À la mi-juin, deux attentats avaient déjà frappé ce quartier multiconfessionnel de Homs.
Le pouvoir a repris en mai le contrôle de la quasi-totalité de la ville après le retrait négocié des rebelles du vieux Homs assiégé pendant deux ans par l’armée.
Seul le quartier de Waer reste aux mains des insurgés.
Le ministère syrien des AE : le meurtre des enfants et des civils innocents est un crime injustifiable
Les réactions de condamnation de ce crime de masse n’ont pas tardé. Selon un communiqué publié par l’agence officielle syrienne Sana, le ministère des affaires étrangères et des expatriés a assuré que le meurtre des enfants et des civils innocents est un crime injustifiable.
Dans deux messages identiques adressés au Secrétaire général des Nations Unies et au président du Conseil de sécurité sur le double attentat qui a pris pour cible des enfants syriens alors qu’ils sortaient d’un complexe d’écoles dans le quartier d’Akrama dans la ville de Homs, le ministère a indiqué que toutes les données sur ce crime qui avait fait 44 martyrs, dont 22 enfants, et 102 blessés, démontrent que ses auteurs appartiennent à des réseaux terroristes dénommés “opposition armée modérée” par certains pays occidentaux et leurs outils dans la région.
« La non condamnation par la communauté internationale, représentée par l’ONU, des crimes perpétrés par les réseaux terroristes armés en Syrie, a encouragé les réseaux terroristes à commettre de tels actes odieux », a fait noter le ministère.
Le ministère a ajouté que le fait de faire différence entre opposition modérée et non modérée se contredit avec la logique et le bon sens dans le traitement des défis dont le monde fait l’objet actuellement en raison de la propagation du terrorisme.
« La Syrie a mis en garde depuis plus de trois ans contre la politique de double standard dans la lutte anti-terroriste en armant, finançant et entraînant des terroristes sous de différents prétextes, y compris l’appui à l’opposition armée modérée », a déclaré le ministère.
Et le ministère de poursuivre : « C’est l’opposition modérée en Syrie, pour laquelle l’Arabie Saoudite a annoncé l’ouverture des camps d’entraînement, qui commet les plus odieux crimes à l’encontre des enfants et du peuple de la Syrie à partir de l’égorgement des citoyens allant jusqu’à manger leurs foies et cœurs au su et au vu de l’opinion publique mondiale ».
Le ministère a indiqué que ce crime n’était point le 1er qui avait visé les enfants innocents en Syrie, abordant à cet effet les crimes précédents perpétrés par les réseaux terroristes contre les enfants, âgés de moins de 3 ans, par le biais de l’implication des établissements sanitaires illusoires appartenant aux réseaux terroristes et aux autorités turques qui ont contribué à la mort de 15 enfants par des vaccins périmés de la maladie de la rougeole. « Le gouvernement de la République Arabe Syrienne réclame à nouveau au Conseil de sécurité d’adopter une position claire vis-à-vis de ce crime et d’autres commis par les groupes terroristes armés en condamnant les actes terroristes qui se sont produits à Homs », a conclu le ministère.
De son côté, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki moon a condamné avec les expressions les plus fortes les deux explosions terroristes qui avaient visé hier des enfants à leur sortir de l’école au quartier Akrama à Homs et fait des dizaines de martyrs et de blessés. Dans un communiqué, il a qualifié de « très grande perversité » cet acte terroriste et présenté ses condoléances aux familles des victimes. Le communiqué a réitéré son appel à toutes les parties en Syrie à arrêter la violence et à aider pour trouver une solution politique à la crise.
La Russie a également vivement condamné le double attentat terroriste qui a visé un complexe d’écoles dans le quartier d’Akrima dans la ville de Homs et fait des dizaines de martyrs et de blessés, dont la majorité était des enfants. Dans un communiqué, le ministère russe des AE a qualifié « d’abominable » ce crime terroriste. Le ministère a exprimé les profondes condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Le ministère a souligné que la véritable victoire sur les terroristes en Syrie ne réside guère dans des raids menés par les États-Unis et leurs alliés sans procuration de la part du Conseil de sécurité et sans l’admission des autorités syriennes légitimes, mais elle se réalise par le biais des efforts unifiés de tous les pays du monde sur la base du droit international. « Le règlement de la crise en Syrie est politique et doit se faire via une entente nationale syrienne », a souligné le ministère.
De son côté, le ministère iranien des AE a fermement dénoncé le double attentat terroriste survenu à Homs. Dans une déclaration la porte-parole du ministère, Marzieh Afkham, a appelé les pays prétendant la lutte anti-terroriste à cesser l’appui en fonds et en armes aux terroristes, insistant sur la condamnation par l’Iran des crimes odieux prenant pour cible les enfants. Elle a dénoncé le mutisme des Nations Unies quant aux crimes commis par les réseaux terroristes contre le peuple syrien.
De son côté, Allain Jules a stigmatisé sur son site cette « lâcheté » : « Au moins 41 enfants syriens, écrit-il, ont péri mercredi 1er octobre dans un double attentat contre leur école dans un quartier loyaliste de Homs (centre). Ils font du « bon travail » dira le ministre français des Affaires étrangères, DJ Fabulous aka Laurent Fabius dont le discours dégoulinant de sang ne viendra jamais condamner cet acte macabre… Sept autres personnes – quatre civils et trois membres des forces de sécurité – sont mortes dans l’attaque contre l’école d’Akrama, quartier à majorité alaouite de Homs, la troisième ville de Syrie contrôlée quasi-totalement par les forces armées syriennes. Comme vous le savez, le président syrien Bachar al-Assad est issu de cette communauté minoritaire en Syrie. « Les enfants morts sont âgés entre six et neuf ans », a précisé le gouverneur de Homs, Talal al-Barazi. Très courageux ces jihadistes, non ? La lâcheté jusqu’au bout des ongles, cet attentat n’a pas été revendiqué mais son modus operandi rappelle ceux commis régulièrement par les jihadistes de l’État islamique (EI) ou ceux du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, engagés dans la guerre en Syrie et affiliés aux soi-disant modérés du Quai d’Orsay. Mais là, silence complet. Assourdissant. Aucune condamnation… In fine, au moins 41 enfants sont morts, 53 grièvement blessés, et plusieurs sont encore portés disparus. Et ces clowns veulent encore les armer avec nos… IMPÔTS… Oui, je travaille, vous travaillez pour nourrir la vermine terroriste qui viendra jusqu’à Paris nous trucider… »
Le site publie la première liste des enfants massacrés par l’opposition syrienne adoubée par certains « amis » européens dont la France
Les noms des 46 enfants martyrs morts à la sortie de leur école à Homs.
1.Yousif Hammoud
2. Hadi Hammoud
3. Ma’ala Ma’arouf
4. Nour Ma’arouf
5. Haidar Sakraya
6. Sarawoos Sakraya
7. Modhir Al-Dabass
8. Amees Al-Dabass
9. Mariam Shaheen
10. Raghad Sakar
11. Emily Shaheen
12. Hala Shaheen
13. Heela’ Shaheen
14. Raghad Bashar Bakr
15. Reme Bashar Bakr
16. Ja’afir Hassoun
17. Rahaf Hassoun
18. Haidar Al-Khodhor
19. Hala Al-Khodhor
20. Haidar Al-Habeeb
21. Razaan Al-Habeeb
22. Dala’a Al-Mohammad
23. Anjel Sha’aban
24. Hadeel Suleihab
25. Maya Al-Hassan
26. Alaa’ Al-‘Ali
27. Moqdad Khaleel
28. Ahmad Al-Haddad
29. Zainab Habr
30. Mohammad Khaleel
31. Mariam Qoozi
32. Alana Al-‘Alawi
33. Tugheed Salameh
34. Yazan Al-Hussein
35. Zain Al-Mahmoud
36. ‘Ali Al-Safr
37. Mohammad Zawad
38. Emira Hawaani
39. Suleen Hayak
40. Ahmad Al-Faraj
41. Bana Al-Salih
42. Hussein Mahmoud Najam
43. Ja’afir Hassoun
44. Jana Al-Mahmoud
45. Jack Al-Deeb
46. Modhir Ahmad Shaddad