Le FPI de Laurent Gbagbo impose comme préalable à son entrée dans un gouvernement la libération de son ancien président. Le PIT de Francis Wodié est également absent.
Le Premier ministre Guillaume Soro, également ministre de la Défense, a fait connaitre son nouveau gouvernement mercredi 1er juin. Une équipe de 36 membres, mélange de technocrates et de fidèles militants issus de la coalition au pouvoir. Un choix sans surprise, annoncé lors de l’investiture, le 21 mai dernier à Yamoussoukro, du président Alassane Ouattara. Sans surprise également, puisque le Front Populaire Ivoirien (FPI), la formation de l’ancien président Laurent Gbagbo, n’en fait pas partie. En effet, à l’issue d’une réunion extraordinaire de son secrétariat jeudi 26 mai, le nouveau président par intérim du FPI, le président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly et les siens, ont fait de la libération de Gbagbo un préalable à leur participation au gouvernement. Sans surprise enfin, dans la mesure où une bonne vingtaine de ministres figuraient déjà au gouvernement du président Alassane Ouattara. Son parti, le Rassemblement des républicains (RDR) et son allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire de Henri Konan Bédié se partagent plus de vingt portefeuilles, dont deux ministères d’Etat pour le PDCI. Les hommes de Soro sont également présents en nombre. Lui-même ministre d’Etat, le ministre du Plan et du développement, Albert Mabri Toikeusse, le patron de l’Union la démocratique et la Paix (UDPCI) s’octroie deux ministères. Le président Ouattara, qui a promis des résultats aux Ivoiriens, a annoncé un remaniement après les législatives prévues avant la fin de l’année. En attendant que le FPI revienne à de bons sentiments. Ce qui permettra de concrétiser une promesse électorale : un gouvernement d’union nationale.