La chaine qatarie subit des démission en chaîne de ses cadres, en désaccord avec la politique de couverture des événements dans le monde arabe.
L’hémorragie continue parmi les cadres de la chaîne qatarie Al-Jazeera. Après la démission du directeur du bureau de Beyrouth, Ghassan Ben Jeddou, c’est au tour du directeur du bureau d’Al-Jazeeraà Damas, Abdel Hamid Tawfic de présenter sa démission. Expliquant sa décision, il s’est contenté de dire qu’il voulait en finir avec les pressions auxquelles il est en proie. Sans préciser la partie qui les exerce sur lui.
Par ailleurs et selon l’AFP, l'Institut international de la presse (IPI) dont le siège se trouve à Vienne a demandé vendredi 6 mai aux autorités syriennes la libération immédiate d'une journaliste d’Al-Jazeera, Dorothy Parvez, détenue depuis son arrivée à Damas le 29 avril.
Dorothy Parvez, 39 ans, une Américano-canado-iranienne, a rejoint Al-Jazeera en 2010 et travaille pour ses services en langue anglaise.
La chaîne qatarie est critiquée en Syrie pour sa couverture jugée partiale du mouvement de contestation et pour avoir occulté les crimes et les dégâts causés par des bandes armées qui sévissent sous couverture des manifestations. Depuis des semaines, le bureau d’Al-Jazeera à Damas est assiégé par des manifestants qui protestent contre la couverture de l’actualité syrienne par cette chaîne, qui avait longtemps ménagé la Syrie.