Le nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa a annnoncé la mise en place d’une commission d’enquête sur les violences qui ont fait au moins six morts et un grand nombre de blessés le 1er août dernier. Une décision interprétée comme une volonté de transparence que le pays n’avait pas connue sous le règne de Robert Mugabe qui a dirigé le pays pendant 37 ans.
La commission comprend, entre autres personnalités, l’ancien président sud-africain Kgalema Motlanthe, le candidat à la présidentielle Lovemore Madhuku, l’ancien ministre de la Défense tanzanien Davis Mwamunyange, et l’avocat des droits de l’Homme britannique Rodney Dixon. Le président zimbabwéen a donné à la commission une carte blanche totale « pour enquêter sur tous les sujets qu’elle jugera appropriés et liés à l’enquête »..
Le 1er août, avant l’annonce des résultats et alors que le dépouillement du scrutin n’était pas terminé, plusieurs centaines de partisans du parti d’opposition MDC s’étaient rassemblés pour célébrer sa victoire en chantant et en dansant devant le siège du parti. La police anti-émeute était immédiatement intervenue avec des canons à eau avant qu’un membre des forces zimbabwéennes de Défense ne tire sur la foule à balles réelles.
La commission va, également enquêter sur les circonstances qui ont provoqué l’intervention des militaires dans le maintien de l’ordre et la justification des moyens utilisés. Elle devra rendre compte de ses conclusions au président Mnangagwa dans les trois mois suivant la prestation de serment de ses membres qui devrait avoir lieu la semaine prochaine.
Christine Abdelkrim-Delanne