Cela a pris plus de trois ans aux députés pour trouver un accord sur le projet de nouvelle Constitution, mais les électeurs n’auront que trois semaines pour étudier le texte qui leur sera soumis le 16 mars. De plus, quelques semaines avant le référendum, la Commission électorale (ZEC) manquait encore des fonds nécessaires pour organiser le scrutin. Le gouvernement a émis la possibilité d’emprunter de l’argent au secteur privé pour combler le trou. Les pays donateurs se sont montrés réticents pour participer au financement du référendum qui coûtera 20 millions de dollars. Le vice-premier ministre, Arthur Mutambara, a rappelé que, pour la présidentielle elle-même, il faudra encore réunir 80 millions de dollars. Les compagnies minières, celles des téléphones mobiles et les banques seront appelées à contribuer au financement en échange d’exemptions d’impôts.
Le référendum sera le premier scrutin organisé par la ZEC depuis sa mise en place en 2010. Mais l’imposition par le gouvernement de délais trop courts pourrait entamer sa crédibilité, avec des conséquences fâcheuses, notamment la présidentielle prévue avant la fin de l’année. Rober Mugabe, 89 ans, s’y représentera pour un nouveau mandat.