Constatant que la paix est sérieusement menacée et qu’aucun de deux camps n’est en mesure de prévaloir durablement sur l’autre, le pape François a reçu en octobre dernier le président Nicolas Maduro, afin de favoriser la création de conditions pour l’amorce d’un « dialogue constructif ». Ainsi, en présence de l’envoyé du pape monseigneur Claudio Maria Celli et des anciens dirigeants espagnol José Luiz Zapatero, dominicain Leonel Fernandez, panaméen Martin Torrijos et colombien Ernesto Samper, la première réunion a débuté le 11 novembre dans un hôtel de Caracas. « J’ai fait tout ce qui était possible et impossible pour que débute ce dialogue de paix avec la droite, avaitdéclaré quelques heures auparavant le président vénézuélien, et je suis disposé à continuer, mais sans ultimatum, sans bravade. » Quant à la coalition dénommée Table pour l’unité démocratique (MUD), qui réunit une bonne partie de l’opposition, elle menaçait de se retirer du dialogue si elle n’obtenait rien sur le retour aux urnes qu’elle revendique.
Après près d’un an de crise politique et économique, les concessions des deux camps ont soulevé l’espoir des Vénézuéliens. Le gouvernement a relâché cinq opposants, tandis que le Parlement, où l’opposition au pouvoir est majoritaire, a suspendu le vote de défiance prévu contre Maduro ainsi qu’un appel à manifester.