Nous l’avons déjà écrit sur ce site, mais l’information est confirmée par un média au-dessus de tout soupçon, le The Times of Israel (www.timesofisrael.com ).
Des anciens membres des forces israéliennes (IDF) dirigent une unité formée d’hommes et de femmes ukrainiens et de vétérans de l’armée israélienne dans la ville de Kiev. Ils sont dirigés par Delta, nom de guerre d’un ancien commandant des IDF qui « sous son casque, porte une kippah », comme le souligne fièrement le journaliste israélien auteur de l’article intitulé « Un commandant israélien de milice combat pour protéger Kiev » (Israeli militia commander fights to protect Kiev).
Ancien soldat membre des Forces israéliennes de Défense, Delta est né en Ukraine et a émigré Israël dans les années 1990, avant d’y revenir il y a quelques années comme homme d’affaires. Devenu juif orthodoxe à l’approche de la quarantaine, il a été formé dans le bataillon de reconnaissance Shu’alei Shimshon de la brigade d’infanterie Givati. L’information a été confirmée par des juifs ukrainiens et le rabbin Moshe Azman, l’un des prétendants au poste de rabbin en chef. Delta a baptisé les membres du commando les « Casques Bleus », ils sont encadrés par cinq anciens soldats des IDF.
Dans une interview accordée à la Jewish Telegraphic Agency (JTA), Delta a déclaré qu’il prenait ses ordres du parti fasciste ukrainien Svoboda, pourtant souvent accusé d’antisémitisme et dont six membres dirigeants occupent aujourd’hui six postes de ministres dans le gouvernement fantoche ukrainien. « Je n’appartiens pas à Svoboda, mais ils me transmettent les ordres. Ils savent que je suis Israéliens, juif et un ex-membre des Forces armées israéliennes. Ils m’appellent « frère ». Ce qu’on dit de Svoboda est exagéré, je le sais. Je ne les aime pas car ils sont inconsistants, pas pour une raison liée à l’antisémitisme. » Bien que de nombreux juifs aient soutenu le coup d’État, les déclarations antisémites se multiplient. Une partie de la communauté juive reproche à Delta ses liens avec le parti Svoboda, ce qui ne l’empêche pas de continuer à nier le caractère fasciste du parti très présent sur la place Maiden et dans les manifestations qu ont abouti au coup d’État.
Officiellement, la mission de ces « Casques Bleus » est de « patrouiller pour empêcher les pillages et les actes de vandalisme » et d’ « organiser l’évacuation des manifestants sérieusement blessés par avion vers Israël ». Mais ce n’est là que la partie visible et honorable de cette milice d’extrême-droite.
Reste que cette information n’apparaît généralement pas dans la presse, française en particulier, et que l’on continue, y compris Elisabeth Guigou, la présidente de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale et ancienne ministre socialiste, de retour de Kiev, de manipuler l’opinion.
Légende : en Ukraine, les agents israéliens agissent main dans la main avec le groupe d’extrême droite Svopoda