Des experts tunisiens et internationaux ont appelé à la création « d’une haute Instance indépendante de la justice transitionnelle », soutenant le droit des victimes des régimes de Bourguiba et de Ben Ali à « des excuses officielles ».
La conférence nationale organisée, samedi, 14 avril 2012, par le ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle a recommandé à ce que l’Instance de la justice transitionnelle soit « une structure apolitique » composée de personnalités connues pour « leurs compétences, indépendance et intégrité ».
Cette structure doit bénéficier, selon les experts, « de larges prérogatives » lui permettant de mener ses investigations, de rassembler les documents, de recueillir les témoignages et de faire la lumière sur les exactions commises sous les anciens régimes.
La conférence nationale sur la justice transitionnelle a été le couronnement d’une série de rencontres organisées par le ministère des droits de l’homme et de la justice transitionnelle avec plusieurs personnalités, chefs de partis et représentants d’ONG tunisiennes et internationales.
Elle sera suivie d’une journée ouverte avec la participation des composantes de la société civile et de personnalités nationales pour réfléchir sur le processus, le calendrier et les mécanismes de la justice transitionnelle avant l’adoption par la constituante d’un projet de loi organique à cet effet.
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