Me Azoury dénonce, dans un communiqué, la décision du président intérimaire Moncef Marzouki de vendre aux enchères les biens de l’ancien président tunisien sans jugement de justice.
Dans un communiqué adressé à Business News, l’avocat libanais, Akram Azoury, en sa qualité de représentant de l’ancien président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, « condamne les agissements des autorités tunisiennes qui ont décidé la confiscation de tous les biens de l’ex-président et de les vendre aux enchères, y compris son logement personnel et ses voitures, et ce sur décision du président provisoire M. Moncef Marzouki et en l’absence de toute décision judiciaire ou autre forme de procès ».
« Ces procédures, émanant du pouvoir exécutif tunisien, selon le même communiqué, interviennent d’une manière arbitraire et en l’absence de toute argumentation juridique, ce qui est contraire au droit sacré de propriété et consacré par les conventions internationales auxquelles a adhéré la Tunisie, sachant que le principe de la séparation des pouvoirs exige le non recours à l’expropriation sauf en cas de jugement avéré des tribunaux ».
Me Azoury rappelle, dans son communiqué, « qu’il a déposé une plainte à cet effet auprès du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, en janvier dernier, dénonçant l’infraction commise par la Tunisie à ses engagements internationaux consacrés par la charte internationale concernant les droits civiques et politiques ».
L’avocat ajoute « qu’il n’a pas été du tout surpris par les procédures entrant dans le cadre du plan putschiste de vengeance à l’égard de l’ère de l’ancien président Ben Ali, lequel plan a été entamé le 14 janvier 2011 et se poursuit jusqu’à présent. Ceci a été concrétisé par des verdicts judiciaires imaginaires qui ne respectent pas les règles procédurales les plus élémentaires dont notamment le droit à la défense, sans oublier les déclarations mensongères quant à l’existence d’avoirs de l’ex-président Ben Ali aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger ».
Me Azoury conclut son communiqué en « appelant les autorités tunisienne à rendre publics les fondements et les arguments juridiques ayant engendré l’annonce de la décision de vente aux enchères, et ce dans le souci de consacrer le respect par la Tunisie, devant l’opinion publique internationale, des principes consacrés dans les conventions et chartes internationales ».