« Notre parti représente la famille destourienne »
Faouzi Elloumi, l’un des membres fondateurs du nouveau pôle moderniste, le Parti national tunisien, qui regroupe dix partis.
Homme d’affaires rompu à l’action politique, ancien député et maire, Faouzi Elloumi* s’est engagé dans l’élection de l’Assemblée nationale constituante sous l’étiquette du Parti réformateur destourien qu’il avait fondé après le 14 janvier. Le voilà aujourd’hui conduire, aux côtés d’autres hommes politiques, une nouvelle coalition qui a donné lieu à la fusion de dix partis sous l’appellation de « Parti national tunisien »**.
Dans le présent entretien, il se dit de ceux qui sont pour la légalisation du parti Attahrir et explicite les solutions adoptées par son parti pour régler la crise des égos que d’aucuns qualifient de particularité tunisienne. Il fait également part de son soutien au gouvernement, son parti se voulant une force de proposition, souligne-t-il.
Afrique Asie : Comment la Tunisie vous apparaît-elle aujourd’hui ?
Le fait le plus saillant, après le 14 janvier, c’est cette liberté d’expression dont nous jouissons. Le peuple s’exprime et la presse travaille désormais librement. Ce sont là, à mes yeux, les principaux acquis. De même, les partis ont toute latitude de s’organiser et d’agir au grand jour après des années d’interdiction. Economiquement, cependant, la situation ne s’améliore pas encore.
Faouzi Elloumi : Voulez-vous dire par là que notre économie se portait bien avant la Révolution?
Economiquement parlant, la Tunisie avait connu la réussite. Chaque année, le Forum de Davos la créditait d’un excellent classement en comparaison avec les pays africains. Oui, notre économie souffrait certes de grands maux comme la corruption, le déséquilibre régional, le chômage des diplômés et la prévarication. Mais c’était une économie forte. Nous manquions de transparence et de justice sociale. Même les aides sociales ne parvenaient pas toujours aux bénéficiaires. Les graves lacunes dans les politiques d’emploi et de développement régional et l’absence de justice sociale, de liberté et de démocratie, en général, ont fini par provoquer la colère des Tunisiens.
Vous avez annoncé tout récemment l’avènement du Parti national tunisien, fruit de la fusion de dix partis. Jusqu’à quel point pourrait-on dire que cette nouvelle formation est crédible ? Pourquoi n’aviez-vous pas fusionné avant les élections de l’Assemblée nationale constituante ?
Cette coalition a permis la fusion de dix partis politiques centristes. Elle peut bénéficier du soutien d’une bonne partie de l’opinion qui partage ses valeurs et ses objectifs. Il nous faudra, bien sûr, travailler davantage et faire connaître notre programme, à la faveur du climat de liberté qui prévaut aujourd’hui. Avant les élections, nous n’avions pas eu suffisamment de temps pour nous organiser convenablement ou bien étudier le nouveau paysage politique tunisien. Surtout, nous étions, les uns et les autres, tellement assoiffés d’action politique que nous avons dépassé le cap des cent partis, chacun d’eux se croyant sûr de réussir aux élections.
Etait-ce quelque peu présomptueux ?
Ce n’était non pas présomptueux mais le résultat d’une lecture encore insuffisante de la réalité et de nos moyens en vue de changer cette réalité. A l’image du patron d’une entreprise économique qui a parfois le sentiment que sa société sera la plus puissante du monde mais qui, ayant pris conscience de la difficulté d’y parvenir, se résout à s’allier à d’autres entreprises. Ce n’est que lorsque l’alliance ne lui permet toujours pas de réussir qu’il envisage la fusion.
Cet exemple s’applique à la scène politique tunisienne aujourd’hui. Tout le monde est en phase d’apprentissage, d’entraînement. A un certain moment, ont en était à 119 partis. Passé le premier test, certains d’entre eux se sont constitués en une sorte de coalitions à l’image du Pôle moderniste ou de notre propre coalition électorale avec le Nouveau parti destourien, Al-Watan et l’Initiative.
Le parti l’Initiative a aussi présenté des listes sous ses propres couleurs…
Effectivement, cette démarche procédait de la volonté de se mettre en phase avec le mode de scrutin adopté, celui impliquant la prise en compte des plus grands restes. De même, de telles coalitions ont quelque peu perturbé le citoyen. C’est ainsi que le Pôle moderniste n’a pas pu réaliser les résultats que lui prévoyaient ceux qui avaient suivi sa campagne électorale, mais ce n’était pas, dans le cas d’espèce, un parti homogène. Aussi, avons-nous choisi, en ce qui nous concerne, de nous allier lors des élections et de fusionner maintenant.
Les dirigeants des différentes formations qui composent aujourd’hui votre parti ont-ils accepté facilement la fusion ? Y a-t-il eu un problème d’égos ?
Le plus grand problème qui se dresse sur la voix de la fusion est celui des égos. Nous avons opté pour la voie de l’action politique à l’américaine. Nous n’avons pas supprimé les leaderships mais dépassé le leadership unique pour un leadership pluriel. Il s’agit ensuite de choisir qui va diriger le parti aux plans administratif, de la communication, de l’organisation et des structures et de mettre en place la machinerie électorale en vue de la participation du parti au prochain scrutin. Le seul parti qui fonctionne jusque là de manière efficace sur ce plan en Tunisie est le Mouvement Ennahdha. On a bien vu comment sa machine fonctionné lors des dernières élections. Il serait édifiant, à cet égard, de voir les résultats des dernières élections dans la circonscription de Tunis 2 où l’un des fondateurs du mouvement qui se présentant comme candidat indépendant n’est pas passé alors qu’a été élue une candidate du même mouvement n’ayant ni la même présence ni la même popularité. C’est dire combien la machine électorale compte lorsqu’elle tourne à plein régime.
Réussir aux élections ne dépend pas de la force des personnalités politiques. Si tel était le cas, les personnalités indépendantes auraient été élues. Un parti doit s’appuyer sur des structures, sur une organisation. Le parti doit avoir plus d’un porte-voix, afin qu’il ne soit pas tributaire du dirigeant unique. Il en va ainsi de l’organisation des partis en Amérique et en France.
Quelles dispositions allez-vous prendre en vue des échéances électorales à venir : municipales, législatives, présidentielle ?
En prévision des prochaines échéances, nous commencerons par choisir les candidats aux élections municipales, mais aussi le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle. Nous ne pouvons pas le faire aujourd’hui car les données et les équations sont encore changeantes. Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas nécessairement demain. De même, pourquoi, par exemple, le président du parti doit-il nécessairement être candidat à la présidentielle ? Tout le monde est sur un pied d’égalité. Nous avons un coordinateur général du parti et tous les autres ont un apport en termes de communication. Le meilleur, celui qui recueillera le plus large consensus de nos bases sera le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle.
Question : Mais pourquoi le parti l’Initiative ne s’est-il pas joint à vous ?
Le parti l’Initiative est très proche de nous. Nos relations avec M. Kamel Morjane sont excellentes. Ce sont les égos avant terme qui ont fait que le parti l’Initiative ne se joigne pas à nous car il n’a pas accepté de fusionner et de transcender la question du leadership.
Qui ne veut pas transiger sur ce principe ?
Les bases du parti l’Initiative veulent la fusion, mais le Bureau politique du parti y reste réfractaire. Pour autant, notre porte demeure ouverte au parti l’Initiative car nous faisons partie de la même famille.
Pourquoi ne trancherait-on pas la question des leaderships une fois pour toutes lors d’un congrès national ?
Nous ne pouvons pas tenir un congrès avant les prochaines élections car nous en sommes encore au stade de la fondation et de l’implantation adéquate de nos sections. Pour quelle raison, d’après vous, le Mouvement Ennahdha n’a-t-il pas tenu son congrès jusqu’à présent ? Tout simplement parce qu’il est en train d’organiser ses structures. Nous aussi, nous ne craignons pas le congrès mais nous nous attelons au déploiement approprié des sections. Sans compter que les courants présents au sein du parti gagneraient à être mieux organisés.
Qu’entendez-vous par courants au sein du parti ?
En tant que parti centriste, nous croyons en la nécessité de la présence de courants multiples dans le parti, les uns modernistes, les autres de gauche, conservateurs ou encore destouriens, comme c’est le cas pour les partis européens. Aucun parti ne peut vivre avec une pensée unique sous peine de basculer dans la dictature.
Mais ces courants pourraient se combattre les uns les autres et détruire le parti…
Ce qu’on entend par courants c’est le pluralisme d’idées qui enrichit, sert et nourrit le parti, sans pour autant s’écarter de ses fondamentaux.
Quel rôle pour Mansour Moalla dans tout ça ?
Il s’emploie depuis un certain temps à fédérer les partis. Il avait commencé à travailler avec le Parti Démocratique Progressiste mais se trouva vite confronté au problème des égos. Nous mêmes coordonnions avec eux mais ils nous ont dit qu’ils coopèreraient volontiers avec les partis destouriens sans pour autant fusionner avec eux à ce stade.
Pourquoi ?
Je n’en sais rien. Le fait est que nous nous trouvons en présence de deux familles, l’une constituée autour du Parti Démocratique Progressiste et l’autre groupant la famille destourienne et centriste incarnée par le Parti National Tunisien.
Est-ce à dire qu’il y aura à l’avenir une possibilité de fusion avec eux ?
Notre choix s’est porté sur le maintien de deux forces distinctes.
Et qu’en est-il des RCDistes ?
Les RCDistes sont présents dans tous les partis, y compris Ennahdha. Quant aux Destouriens, ils sont restés dans leur parti. Les nôtre est le mieux à même d’accueillir les RCDistes sincères et honorables.
Où vous positionnez-vous vis-à-vis de l’initiative de Béji Caïd Essebsi ?
Nous en sommes proches. Nous en sommes même partie prenante. Lui part de la nécessité de créer un certain équilibre dans le paysage politique, de manière à assurer solidement la mise en place des fondements de la démocratie par la présence de partis forts auxquels s’ajouteraient des partis spécialisés à l’instar des partis écologistes et d’autres d’extrême droite et d’extrême gauche, lesquels ne peuvent pas être exclus car représentatifs d’une partie du peuple tunisien, à l’instar de ce qui se passe partout dans le monde.
Etes-vous pour la légalisation du parti Attahrir ?
Oui, sous réserve qu’il admette la démocratie dans son règlement intérieur. Le parti Attahrir compte lui aussi dans ses rangs des gens désireux de pratiquer la démocratie.
Et les salafistes théocratiques et leurs homologues jihadistes ?
L’important est de se conformer à la loi sur les partis. Nous sommes absolument contre l’exclusion, comme celle instituée par l’article 15 qui a exclu de nombreux Tunisiens sous prétexte qu’ils pourraient restaurer la dictature. L’Histoire ne fait jamais de marche arrière et la dictature ne sera plus jamais de retour. Certains analystes avancent même que la démocratie ne peut réussir nulle part dans le Monde arabe sauf en Tunisie qui est un pays de savoir et de culture.
Considérez-vous comme faisant partie de l’opposition ?
Non, nous ne sommes les opposants de personne. Nous n’avons d’autre désir que celui de servir la Tunisie parce que nous l’aimons.
L’opposition n’hésite jamais, elle non plus à proclamer son allégeance à la Tunisie et son amour pour elle…
Gêner ou entraver l’action du gouvernement serait incompatible avec l’intérêt de la Tunisie. Nous voulons plutôt aider le gouvernement.
Comment l’aider ?
Nous l’aidons en mettant en exergue ce qu’il fait de bon et en attirant l’attention sur les erreurs. Nous voulons être une force de proposition, car nous sommes au service de la société tunisienne. Aujourd’hui, nous avons affaire à un pouvoir provisoire, transitoire. Nous entendons faire en sorte que cette étape se passe au mieux pour parvenir aux vraies élections.
Que pensez-vous de l’appel en faveur d’un référendum pour valider la Constitution ?
Le référendum n’est pas nécessaire pour peu qu’on veille à ce que la Constitution soit le produit d’une participation commune et l’expression de la diversité que connaît notre pays. Il faudra cependant qu’elle soit adoptée à une majorité des deux tiers des députés de la Constituante.
Comment évaluez-vous le travail de l’Assemblée nationale constituante ?
Les Tunisiens ont élu l’Assemblée nationale constituante avant tout pour la rédaction d’une Constitution. Ils n’ont pas élu ses députés pour gouverner. La priorité doit rester à la rédaction de la Constitution et aux questions revêtant une urgence nationale. Sur le plan de l’élaboration de la Constitution, il faut rester à l’écoute de toutes les initiatives des spécialistes de droit constitutionnel. La Constitution est celle de l’ensemble des Tunisiens et non pas celle des seuls députés. Aussi ces derniers se doivent-ils d’être à l’écoute des propositions de tous les Tunisiens. Ils doivent aussi accélérer la mise en place du processus de justice transitionnelle et de réconciliation nationale. Un tel processus ne peut pas attendre. Quant au gouvernement, ses membres sont animés de bonne volonté mais manquent parfois d’expérience et de compétence pour gérer les rouages de l’Etat. De surcroît, ils ne devraient pas prendre des décisions à caractère politique qui ne seraient pas dans l’intérêt du pays à long terme. Les technocrates et les hauts responsables expérimentés au sein de l’Administration doivent avoir un rôle de premier plan dans la gestion des affaires de l’Etat
Avez-vous des observations à faire concernant l’action du gouvernement ?
Il s’efforce de faire de son mieux. Il a commis cependant des erreurs. La décision d’expulser l’ambassadeur syrien de Tunis était un peu trop hâtive. L’ambassadeur de Tunisie à Damas, par exemple, n’en était même pas au courant. Nous entretenons des relations avec les Etats et non pas avec les régimes. Si Marine Le Pen gagne un jour les élections, serons-nous amenés à rompre les relations avec la France ? Pour autant, nous sommes solidaires avec le peuple syrien dans son épreuve. L’expulsion de l’ambassadeur syrien était-ce la solution ? La solution consiste à agir aux niveaux de la Ligue des Etats Arabes et de l’ONU et à faire en sorte que la Russie et la Chine n’usent pas du droit de véto. Nous en sommes à une phase où la position de la Tunisie ne pèse pas lourd dans la balance.
Comment évaluez-vous la manière dont le gouvernement a géré la récente vague de froid ?
Nous devons aider le gouvernement à surmonter les difficultés présentes et non pas dire, comme l’a fait un ministre, que « ces gens sont habitués au grand froid ». Que signifie un tel propos ? Cela ne consiste pas non plus à dire comme le chef du gouvernement provisoire en parlant des Tunisiens en Syrie : « Que Dieu soit avec eux. Dieu viendra toujours en aide à tout être qui aidera son frère ». Un tel propos ne peut pas émaner d’un homme politique responsable tant l’Etat est tenu de porter assistance à tous les Tunisiens confrontés à des difficultés, surtout lors de catastrophes naturelles et ce par tous les moyens. Etant donné que nous vivons encore une situation d’urgence au plan économique et social, il est impératif d’œuvrer ensemble en vue de surmonter cette situation dans les meilleurs délais. Et le gouvernement doit impliquer tout le monde dans cet effort, tout le monde sans exception, les experts tunisiens de tous bords et les amis de notre pays, les membres de toutes les formations politiques, y compris les salafistes. Il y va de l’intérêt de notre pays.
Redoutez-vous le flux salafiste ?
Non. Un système démocratique doit être capable d’assimiler toutes les franges politiques pour peu qu’elles acceptent les règles du jeu.
Et la violence armée ?
Evidemment, nous la rejetons absolument. Rien ne peut la justifier. C’est une ligne rouge à ne jamais franchir, sous aucun prétexte. Notre religion est une religion de tolérance et de paix et non une religion de violence. Dans la gestion sécuritaire du phénomène, lLe gouvernement doit donner les garanties indispensables aux agents de l’ordre afin qu’ils remplissent au mieux leur mission. Il serait utile de prendre exemple sur les expériences démocratiques bien enracinées en ce qui concerne la gestion du problème de la violence armée. La civilisation universelle se construit par l’accumulation des expériences. Nous ne pouvons pas nous permettre de partir de zéro, au risque de perdre trop de temps et régresser.
Le chef du gouvernement provisoire a déclaré, depuis Bruxelles, que les prochaines élections auront lieu d’ici une année et demie. Qu’en dites-vous ?
Nous n’avons pas de problème à ce sujet, même si cela va au delà de l’engagement d’une année. Le peuple a, en effet, élu l’Assemblée constituante pour un mandat d’un an en application du décret-loi portant convocation des élections. Ce que nous réclamons, c’est qu’une date-butoir soit fixée d’une manière précise afin que tous les partis soit sur un pied d’égalité avec la troïka au pouvoir qui, elle, sait quand auront lieu les élections et se préparent en conséquence, alors que les autres ne peuvent qu’attendre car ne sachant pas la date du scrutin et donc pourraient être pris de court.
* https://www.afrique-asie.fr/actualite/234.html et https://www.afrique-asie.fr/actualite/2326-tunisie-lunion-des-democrates-face-aux-interets-partisans.html
** Le « Parti National Tunisien » a publié la déclaration suivante annonçant sa création :
« Les élections ont donné lieu à l’émergence d’un seul parti dominant se réclamant d’un référentiel et d’un projet de société en totale contradiction avec ce que les Tunisiens avaient construit au prix de leur sang, de leur labeur et de leur génie créateur, à savoir une société et un Etat modernes. Le paysage politique du pays s’en trouve désormais déséquilibré. Aussi, de par leur foi en l’impératif de créer un pôle centriste, réformiste, démocratique et progressiste, les partis ci-dessous mentionnés ont-ils décidé de fusionner en un seul parti dénommé «Le Parti national tunisien », qui restera ouvert aux partis et aux personnalités centristes et modérées :
– Le Parti réformateur destourien ;
– Le Parti Al-Mostaqbal ;
– Le Parti libre destourien tunisien démocratique ;
– Le Parti Al-Watan libre ;
– Le parti « La voix du Tunisien » ;
– Le Mouvement progressiste ;
– Le Mouvement « La Tunisie nouvelle » ;
– L’Alliance pour le Tunisie ;
– L’Union populaire républicaine.
Principes généraux :
Le parti croit en la nécessité de jeter les fondements de la démocratie et des libertés publiques et privées et d’assurer la continuité de la pensée réformiste qui remonte au début du siècle dernier et qui se fonde sur l’identité arabo-islamique et sur nos spécificités en tant que Tunisiens.
– Nécessité de créer les richesses avant de les répartir, et ce à travers la libre entreprise et l’économie de marché ;
– Mettre en place un schéma de développement économique et social cohérent, fondé sur un vrai équilibre entre les régions ;
– Créer des pôles de développement attractifs pour l’investissement ;
– Considérer la création culturelle comme faisant partie intégrante de la liberté d’expression, nulle entrave à l’art et à la création ne devant être tolérée sous aucun prétexte et pour aucun motif ;
– Instaurer un système d’enseignement moderne, conforme aux standards internationaux en la matière ;
– Mettre en place un système de formation moderne répondant aux besoins du marché de l’emploi ;
– Impératif d’œuvrer à l’instauration d’une politique étrangère propre à préserver l’indépendance politique et économique et de traiter avec les Etats tiers sur la base de la protection des intérêts de la Tunisie et non pas sur la base de la proximité idéologique ou politique ;
– Favoriser l’avènement d’un espace économique maghrébin, devant marquer une première étape vers l’édification d’une union maghrébine sur des bases saines ;
– Considérer la relation avec l’Europe comme vitale pour notre économie et pour notre situation géo-stratégique. »