Avec ces arrestations arbitraires, le nouveau pouvoir islamiste amplifie la chasse aux sorcières contre les hauts cadres de l’Etat. Un climat de terreur s’instaure dans l’Administration tunisienne.
Quatre anciens PDG de Tunisair viennent d’être arrêtés dans une affaire liée à des emplois fictifs de membres de la famille de l’ancien président Ben Ali.
Il s’agit de Rafâa Dekhil, Tahar Hadj Ali, Youssef Néji et Nabil Chettaoui.
La plainte a été déposée par Mohamed Abbou.
A rappeler que c’est Nabil Chettaoui qui a ordonné le 14 janvier 2011 au commandant de l’avion présidentiel de laisser Ben Ali en Arabie Saoudite et de rentrer et que c’est lui qui a mis à la porte tous les membres de la famille Ben Ali employés à Tunisair, quelques jours après la « révolution ».
Ces arrestations, pour des raisons futiles, font apparaître au grand jour la dérive actuelle du pouvoir islamiste en Tunisie, à savoir intimider tous les hauts fonctionnaires pour servir d’exemples à tous ceux qui seraient tentés de s’opposer à la mainmise du parti Ennahdha sur l’administration.
Chez Tunisair, cette histoire est vue d’un mauvais œil, car on estime qu’il ne s’agit là que de dossiers secondaires et futiles, par rapport aux dossiers importants déjà transmis à la justice. Ils se demandent par ailleurs si les hauts cadres dirigeants de Tunisair pouvaient s’opposer, du temps de Ben Ali, à ce type de nominations qui touchaient plusieurs autres administrations.
Avec Business News
5 juin 2012