Au nom de quelle exigence la Crimée serait-elle interdite de cette revendication populaire ?
Il est des mots lapidaires que le bien-penser influent utilise pour étouffer tout débat. Ainsi, extrémiste, fasciste, islamophobe, homophobe, ultra-libéral, xénophobe sont quelques-unes de ces barrières définitives qui enferment les velléitaires du débat sincère dans la prison de la censure intellectuelle ! Elles neutralisent comme un acide les bases réactives telles que Français de souche, patriote, traditionnel, conservateur, entrepreneur, chrétien, national, coutumes et bien d’autres déjà dissous sous les pulvérisations décontaminantes.
À propos de la Crimée, le terme de référence « munichois » est en posture d’alerte vigilante, prêt à fustiger toute faiblesse face au despotisme conquérant de Poutine. L’emballement occidental fait figure de diplomatie alors qu’un peu de recul serait pourtant nécessaire.
Le droit des peuples à l’autodétermination est un des piliers de la Charte des Nations unies. La France a annexé Mayotte en ouvrant un référendum aux seuls habitants de l’île sans que la communauté française ne soit consultée. Le statut de ce département n’est d’ailleurs pas clair au regard de l’ONU. Le Kosovo a fait sécession grâce aux efforts conjugués des alliés occidentaux et leur bras armé de l’OTAN. Le Soudan a subi une partition avec la bénédiction internationale, ce qui est probablement le proche destin de la Centrafrique. L’Écosse se prépare à un référendum sur son indépendance en septembre prochain. La Catalogne n’est pas en reste de projet d’autonomie. La Nouvelle-Calédonie décidera définitivement de son statut avant 2018.
Alors, au nom de quelle exigence la Crimée serait-elle interdite de cette revendication populaire ?
Ancien pilote de chasse