Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord politique global (APG) signé en 2006 par l’ensemble des acteurs politiques et la société civile et censé ramener la paix dans ce pays, après les violences de la présidentielle de 2005 (plusieurs morts et des milliers de déplacés), le chef de l’État, Faure Gnassingbé, avait créé un cadre permanent de dialogue et de concertation. Cette instance a débattu et compilé diverses propositions de réformes émanant de la classe politique concernant la nature du régime politique, la nomination et les prérogatives du premier ministre, les conditions d’éligibilité du président de la République, la durée, la limitation du mandat présidentiel, le mode de scrutin à deux tours, l’institution du Sénat et la réforme de la Cour constitutionnelle… Les leaders politiques et société civile s’interrogent à présent sur la suite que leur donnera le chef de l’État. Coutumiers des grandes annonces restées sans lendemain, les Togolais ont de quoi rester sceptiques. En réalité, ils ne comptent plus que sur la pression des bailleurs de fonds internationaux dont l’apport est vital pour l’économie et la survie du régime actuel.
Togo : à quand l’application du grand livre des réformes ?
