Les élections communales, premières élections locales de l’histoire du Tchad, se dérouleront le 22 janvier, après une campagne de quatorze jours. Seize partis d’opposition ont formé des listes communes dans 32 communes sur les 42 concernées par le scrutin. Saleh Kebzabo, porte-parole adjoint de la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, front de forces démocratiques, a appelé l’ensemble des partis politiques à tout mettre en œuvre pour que le scrutin se déroule dans des bonnes conditions, malgré l’absence d’observateurs internationaux. « L’opposition ne se laissera pas faire et n’acceptera aucune manipulation de nature à changer les résultats », a-t-il averti, soutenu en cela par Yaya Mahamat Liguita, président de la Commission électorale nationale indépendante. Une autre coalition de quatre partis politiques de l’opposition présentera des listes communes dans deux arrondissements de N’Djamena et quelques villes du pays. La Fédération action pour la république (FAR) est composée de Yorongar Ngarleji, du Parti africain pour la justice sociale (PAP /JS) de Néatobei Bidi Valentin, du Mouvement des patriotes tchadiens pour la république (MPTR) de Mbaimon Guedmbaye Brice et de l’Action tchadienne pour l’unité et le socialisme (ACTUS) de l’ancien Premier ministre Abdelkerim Fidèle Mounghar. Ce scrutin fait suite à l’élection présidentielle qui s’était déroulée le 25 avril dernier, à l’issue de laquelle Idriss Déby avait été réélu avec 88,26% des voix, alors que ses trois adversaires avaient appelé au boycott du scrutin.