Pour Leslie H. Gelb, président émérite du Conseil des Affaires étrangères (Council of Foreign Relations), l’ennemi n’est pas Bachar al-Assad, mais l’État islamique en Irak et au Levant !
Leslie H. Gelb, président émérite du Conseil des Affaires étrangères (Council of Foreign Relations), a écrit dans un éditorial du New York Times*, ceci :
« La plus grande menace pour les intérêts américains dans la région est l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL ou ISIS ou Daech), pas M. Assad. Pour lutter contre cet ennemi, M. Obama a besoin de faire appel à d’autres pays menacés par le même EIIL : l’Iran, la Russie, les chiites et les Kurdes irakiens, la Jordanie, la Turquie – et surtout, le leader politique qui dispose des meilleures forces armées dans la région, M. Assad. Une partie de l’accord devrait être que le régime syrien et les rebelles laissent chacun l’autre tranquille. »
L’administration Obama semble maintenant prendre la menace que représente l’État islamique au sérieux et par conséquent elle augmente le déploiement de troupes en Irak pour assurer une évacuation éventuelle de l’ambassade :
« Le déploiement inclut un détachement d’hélicoptères et d’aéronefs sans pilote, qui permettra de renforcer l’aéroport et de la sécurité des couloirs aériens » [Déclaration écrite de Kirby, le porte-parole du Pentagone].
« Les 300 militaires déployés s’ajoutent à plus de 300 conseillers américains qui aideront à former les forces de sécurité irakiennes. Cela porte le total des forces américaines en Irak à environ 800 hommes. »
En considérant les déploiements précédents effectués par les États-Unis, nous pouvons déduire qu’il y aura au moins un contractuel supplémentaire pour chaque soldat déployé. Tous ensemble, ils représentent une force conséquente et toute tentative pour attaquer l’ambassade américaine serait probablement repoussée. Cela montre qu’une telle menace est maintenant de toute évidence une préoccupation sérieuse.
Je prends l’éditorial de Gelb comme un signal précurseur montrant qu’il y a au moins quelques « gens sérieux » à Washington qui sont en train de changer leur position envers le gouvernement syrien. Les autres vont-ils suivre ?
* https://www.nytimes.com/2014/07/02/opinion/leslie-gelb-iraq-must-not-come-apart.html?smid=tw-share&;_r=2
Source : Moon of Alabama
https://www.moonofalabama.org/