« Si nous soutenons les rebelles syriens, c’est parce qu’Is
« Je pense qu’il est dans l’intérêt des États-Unis de se retirer du Moyen-Orient », a déclaré l’ex sénateur américain James Abourezk, le 11 février, lors d’un forum à l’Université du Dakota du Sud où il a dénoncé le gouvernement américain pour ses envois d’armes aux rebelles syriens via l’Arabie saoudite.
« Si nous soutenons la tentative de renversement du régime syrien c’est parce que nous voulons casser l’alliance entre l’Iran et la Syrie », a-t-il expliqué. « Et les raisons pour lesquelles nous voulons casser l’alliance, bien que l’Iran ne représente pas une menace pour nous, c’est qu’Israël veut que ce régime soit renversé. Et c’est exactement ce qui est en train de se passer. »
Selon James Abourezk, le régime al-Assad est « le plus démocratique que nous puissions avoir aujourd’hui en Syrie. C’est une dictature, mais ils (les rebelles) ne font rien de mieux. En fait, si les rebelles gagnent, cela sera pire. Bien pire. »
La population syrienne est composée de 75 % de musulmans sunnites, explique James Abourezk, tandis que le pays est dirigé par des Alawites. « Les Alawites sont considérés par les Sunnites comme des mauvais croyants car ils représentent une tendance progressiste de la religion. Ils ne demandent pas aux femmes de porter le voile par exemple et le « dictateur » syrien garantit la liberté de religion. » En revanche, le sénateur a dénoncé devant les étudiants du campus, la destruction de villages Alawites par les rebelles et le massacre des villageois. James Abourezk est lui-même marié avec une Syrienne Alawite dont la famille vit toujours en Syrie. Il affirme être quotidiennement informé par téléphone des massacres et des destructions de villages par les rebelles qui prennent ensuite des photos pour les diffuser en accusant le régime.
« Le gouvernement israélien a un lobby ici, à Washington qui menace et terrifie tous les politiciens à l’exception de quelques uns. Ils ne me font pas peur, bien qu’ils m’aient poursuivis à plusieurs reprises », a-t-il déclaré. Il estime que le gouvernement est virtuellement sous le contrôle des Israéliens lorsqu’il s’agit de politique au Moyen orient. « C’est dur à dire, je le reconnais, mais c’est vrai et je l’ai vu de mes propres yeux. Cela marche avec l’argent. S’ils ne sont pas d’accord avec votre position sur Israël, vous ne recevez pas d’argent. L’argent est donné à votre adversaire ».
C’est ce qui explique pourquoi Israël n’a pas été sanctionné pour les attaques contre Gaza, en Cisjordanie ou celle, en 2010 de la flottille internationale qui a fait neuf morts, dont un Américain.
Comment lutter contre ce pouvoir d’Israël sur la politique américaine au Moyen Orient ? James Abourezk estime que seule une loi sur le financement des campagnes électorales à tous les niveaux pourrait empêcher ce lobbying.