Piégés par l’agression de leur pays dont ils ont permis par leur extrémisme propre, certes guidé par les puissances occidentales et des pays du Golfe, certains accusent le Gouvernement de Bachar al-Assad de rester les bras croisés après l’agression israélienne.
La télévision syrienne Al-Ikhbariya a diffusé les images suite au raid aérien israélien sur un centre de recherche près de Damas plus tôt cette semaine. Elles montrent des véhicules détruits et des dégâts modérés sur un bâtiment de l’édifice. Comme on pouvait s’attendre, Israël n’a pas reconnu publiquement ce raid effectué mercredi dernier. De leur côté, les responsables américains indiquaient qu’Israël avait frappé un convoi d’armes anti-aériennes (missiles anti-aériens SA-17) à destination du Hezbollah libanais. L’armée syrienne quant à elle a déclaré que la cible du raid israélien était un centre de recherche scientifique dans le domaine de la Jamraya, au nord-ouest de Damas.
L’attentat a suscité des tensions entre Israël et ses voisins, notamment le Liban, mais, les réactions de l’opposition syrienne étonnent et détonnent. Piégés par l’agression de leur pays dont ils ont permis par leur extrémisme propre, certes guidé par les puissances occidentales et des pays du Golfe, certains accusent le Gouvernement de Bachar al-Assad de rester les bras croisés après l’agression israélienne. Un vrai paradoxe qui fait dire à certains observateurs qu’Israël est simplement leur allié.
Les conséquences de l’agression israélienne contre le centre Jamraya, qui a resserré les liens entres Syriens, font prendre conscience à d’autres Syriens estimant désormais que le vrai danger vient de l’extérieur. A cet effet, un peu groggy, et craignant que l’opinion ne finisse par se retourner complètement contre eux -quoique la majorité des Syriens soutient son Gouvernement n’en déplaise aux esprits chagrins-, le chef de la Coalition nationale syrienne (CNS), Ahmad Mouaz al-Khatib, a rencontré les ministres russe et iranien des Affaires étrangères.
Ahmad Mouaz al-Khatib a donc compris que sa position, celle de l’opposition devenait intenable. Incapable de gagner sur le terrain, déterminée à mettre en avant le soliloque occidental et slogan vide « Bachar doit partir », vient de se rendre compte que c’est impossible. On ne discute qu’avec ses adversaires. Cette crise de conscience s’accompagne de l’esbroufe car, le chef de file de l’opposition a déclaré qu’il est prêt à discuter mais, pas avec ceux qui ont le sang dans les mains. Parlent-ils des djihadistes qui tuent les Syriens et sont ses alliés ? Ce qui est sûr, cette opposition se rend bien compte que, si elle hérite du pouvoir, ce dernier sera sans substance.
Cette position russo-iranienne prouve que ces deux pays, eux, veulent la paix en Syrie et se soucient du peuple syrien contrairement aux bellicistes de tous bords qui veulent affaiblir simplement la Syrie. C’est un camouflet pour Brahimi qui, finalement corrompu par le Qatar, se retrouve déshabillé. Le discours américain, suranné, est risible. En effet, Joe Biden le vice président américain a exprimé son souhait que la « communauté internationale » renforce son soutien aux adversaires du régime Assad, qu’il a qualifié de « tyran déterminé à se maintenir au pouvoir » mais « plus capable de diriger la nation ». On se demande toujours ce que croient ces extrémistes occidentaux quand ils parlent de « communauté internationale ».
Source : allainjules.com
3 février 2013