Le souverain pontife suit avec attention les événements en cours en Syrie, prônant la voie de la conciliation.
Le Pape Benoît XVI a lancé le dimanche 12 février un « appel pressant » pour que les « autorités politiques » de Damas « privilégient la voie du dialogue » et répondent d’urgence « aux légitimes aspirations » des composantes de la nation et aux « souhaits » de la Communauté internationale.
S’exprimant à l’occasion de la prière dominicale de l’Angelus, depuis la fenêtre de son appartement place Saint-Pierre, le pape a affirmé « suivre avec beaucoup d’appréhension les épisodes de violence dramatique et croissante en Syrie ». « Dans les derniers jours, ces violences ont provoqué de nombreuses victimes, et je prie pour elles, parmi lesquelles quelques enfants, les blessés et tous ceux qui souffrent d’un conflit toujours plus préoccupant », a-t-il dit.
« Je renouvelle un pressant appel pour que soit mis fin à la violence et au sang versé », a plaidé le souverain pontife.
« J’invite tout le monde et tout d’abord les autorités politiques en Syrie à privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l’engagement en faveur de la paix », a-t-il poursuivi.
« Il est urgent de répondre aux légitimes aspirations des différentes composantes de la nation, tout comme aux souhaits de la communauté internationale, préoccupée par le bien commun de la société toute entière et de la région », a conclu le pape. La référence aux « souhaits » de la communauté internationale, dont plusieurs voix réclament désormais un changement de régime à Damas, est notable.
Benoît XVI a lancé déjà plusieurs appels pour la paix en Syrie. Il avait demandé, lors de ses voeux de Nouvel An au corps diplomatique, l’ouverture d' »un dialogue fructueux entre acteurs politiques » de Syrie, « favorisé par la présence d’observateurs indépendants ».