L’AFP lève le voile sur la nature des rebelles syriens.
La situation militaire évolue en Syrie, et avec elle la nature des protagonistes «rebelles». Une dépêche de l’AFP datée de Beyrouth donne un éclairage nouveau sur les combattants sur le terrain. Ainsi, on apprend par le biais de la très officieuse porte-parole du Quai d’Orsay que la quasi majorité des rebelles qui combattaient hier autour de l’aéroport de Taftanaz dans la province d’Idlib, sont des «djihadistes». Où sont passés donc les combattants de la liberté ? Ou est l’Armée syrienne libre (ASL) ? A moins qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, lâchée par ses parrains américains et français ! Désormais, ce sont les djihadistes qui sont sous les feux de la rampe après l’illusion longtemps entretenue d’une révolte populaire pacifique qui s’est militarisée en réaction à la répression des forces gouvernementales. Chimères ! Les parrains des bandes armées regroupées jadis sous la bannière de la prétendue Armée syrienne libre (ASL) ont compris que la situation sur le terrain ne pouvait pas être gagnée facilement, la population demeurant majoritairement fidèle à la légalité politique incarnée par le président Bachar Al-Assad. Résultats : les bandes de terroristes «rebelles» sont désormais qualifié de «djihadistes». Mieux, ce qualificatif est repris et mis sur le compte de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Coventry en Grande-Bretagne. Cette officine proche du MI6 avait l’habitude de balancer des communiqués à la gloire des combattants de l’ASL dépeints comme des «freedom fighters». Ainsi, la dépêche de l’AFP fait état de violents combats qui auraient opposé hier matin l’armée syrienne à des rebelles, «en majorité djihadistes», autour de l’aéroport militaire de Taftanaz dans la province d’Idleb (nord-ouest), faisant des morts des deux côtés, selon «l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH)». Deux rebelles ont péri dans ces affrontements et les premières informations font état de morts également parmi les soldats, a précisé l’ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers la Syrie. Ce paragraphe, anodin, est un classique de cette agence de presse qui précise à chaque fois la provenance de ses informations puisées auprès de l’OSDH. Une volonté de mettre en avant les principes de déontologie ! Le paragraphe suivant est par contre une nouveauté dans le traitement de l’agence française. Ici, l’AFP est beaucoup plus précise en termes d’information, les «djihadistes» et autres «rebelles» jusqu’ici anonymes ont une appartenance, une couverture organique. «D’autres combats avaient aussi lieu près de Wadi Deif, l’une des dernières place-forte militaires encore aux mains de l’armée dans le nord-ouest du pays, sur laquelle le Front jihadiste Al-Nosra a lancé il y a près d’une semaine une offensive, selon l’OSDH», précise l’AFP. Mais ce que cette agence feint de ne pas préciser c’est que ce fameux front Al-Nosra, appendice d’Al-Qaïda, a été classé organisation terroriste par le département d’Etat américain il y a quelques semaines. Les masques sont tombés. La stratégie développée depuis des mois par ces groupes de djihadistes était simple : créer des poches sous leur contrôle qui deviendraient des têtes de pont d’une éventuelle intervention étrangère en Syrie. D’où ce complément d’information concernant le groupe Al-Nosra et ses actions. «Les rebelles (le groupe terroriste Al-Nosra, ndlr) ont resserré leur étau autour de cette base depuis le 9 octobre, après s’être emparés de la ville proche de Maaret al-Noomane, située sur la route stratégique reliant Damas et Alep (nord)». L’échec de ces plans de déstabilisation du cœur même du pouvoir syrien met à nu une stratégie qui a montré ses limites objectives. L’embrigadement de groupes de terroristes djihadistes pour abattre le gouvernement syrien nationaliste et laïc est sur le point d’être abandonné par ses parrains atlantistes. Ces derniers misent désormais sur un nouveau médiamensonge : l’utilisation de l’arme chimique par le gouvernement syrien contre son propre peuple. Damas a fermement démenti, cette rumeur distillée par les médias mainstream à la solde des adversaires de Bachar Al-Assad.
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02 Janvier 2013