La Commission des Affaires étrangères a auditionné le mercredi 10 octobre Abdul Baset Sieda, Président national syrien sur la situation en Syrie.
Le député UMP Jacques Myard est resté sur sa faim à l’issue de la réunion et des propos convenus tenus par Baset Sieda (Président du CNS) qui était accompagné de Georges Sabra.
En dehors des déclarations qui plaisent à l’opinion occidentale sur le christianisme qui fait partie intégrante de l’histoire syrienne, l’égalité homme-femme, l’instauration d’un régime où tous les partis seront admis, y compris le parti Baas, on ne peut que s’interroger sur la réalité de ces bons sentiments, alors même que les forces révolutionnaires reçoivent des armements importants du Qatar, des autres Etats du Golfe, de l’Arabie saoudite et de la Libye.
Le Président national syrien admet également que dans les forces révolutionnaires, les intégristes islamistes sont présents et actifs.
Personne ne peut se satisfaire de la situation actuelle illustrée par des massacres quotidiens.
Mais l’appel de B. Sieda à une intervention occidentale, en dépit du blocage du Conseil de Sécurité, illustre parfaitement sa volonté d’internationalisation du conflit qui ne pourra déboucher que sur l’aggravation de la guerre civile.
Il est illusoire de croire qu’il puisse y avoir une victoire militaire de la révolution face aux forces armées du régime de Bachar, loin d’être vaincues sur le terrain.
La France doit se garder d’intervenir dans une telle situation tout en essayant de rapprocher les belligérants pour une solution politique car il n’y a pas de solution militaire.
En tout état de cause, nous devons être d’une extrême prudence sur l’après-régime de Bachar, les situations libyenne et tunisienne doivent nous servir de leçon !