Depuis l’attentat qui a décimé le commandement de l’armée syrienne (Ministre de la Défense, Daoud Rajha, son adjoint, Assef Chawkat, le conseiller de sécurité de la présidence, Hassan Turkmani et le chef du Conseil de sécurité, Hicham Ikhtiar) et la nomination, au pied levé d’un nouveau commandement, l’institution militaire s’est imposée comme véritable maître d’œuvre, au dépens des services de sécurité et de la police. Désormais, les communiqués sont signés par le Commandement des forces armées. La ligne dure l’a emporté. Pour le nouveau ministre de la Défense, le général Fahd Jassem Al Freij, un éradicateur-né, la priorité est d’extirper le « terrorisme » et les « traitres à la patrie ». Les réseaux sociaux véhiculent cet ordre du jour qu’il vient d’intimer à toutes les unités combattantes : « Ne vous référez pas à nous pour tout. Agissez selon la situation que vous aurez à affronter….Tout immeuble où se cacherait un tireur n’a plus de raison de rester debout…Rasez-le. Toute personne que vous identifiez comme soutien des traitres, matériellement, moralement ou logistiquement, frappez-la immédiatement. Si vous voyer mon père porter les armes contre l’Etat, tuez-le, car c’est un traitre à son pays.
Je ne veux entendre de vous que les nouvelles des victoires écrasantes….Je vous donne les pleins pouvoirs pour mener à bien cette mission…Agissez-immédiatement. »