Cacophonie et ultimes tractations au sein d’une opposition aux ordres. La composition du gouvernement en exil.
La coalition de l’opposition syrienne réunie à Istanbul a reporté une décision de former un gouvernement en exil jusqu’à l’obtention de l’appui des forces rebelles sur le terrain ainsi que de la communauté internationale. Le Conseil national syrien (CNS) a affirmé dans un communiqué avoir décidé de « former un comité chargé de mener des consultations avec les forces de la Révolution, de l’Armée syrienne libre (ASL) et avec les pays amis pour sonder leurs opinions sur la composition d’un gouvernement en exil ». Le Comité, comprend notamment les chefs de la « Coalition nationale », Ahmad Moaz al-Khatib et du CNS, Georges Sabra. Le CNS est une composante essentielle de la « Coalition nationale », une alliance de l’opposition syrienne formée le 11 novembre à Doha dans l’objectif de lutter de façon unifiée contre le régime du président Bachar al-Assad. La Coalition de l’opposition syrienne, reconnue par plusieurs pays occidentaux et arabes, a entamé dimanche des réunions à Istanbul pour tenter de désigner un Premier ministre en exil, selon un de ses représentants. La constitution d’un gouvernement en exil fait l’objet de controverses parmi les membres de la Coalition. « Une proposition a été faite pour nommer Riad Hijab, mais elle est très critiquée », a ajouté cette source sous le couvert de l’anonymat. Ex-Premier ministre du régime du président Assad, Riad Hijab a fait défection l’été dernier et s’est installé en Jordanie. La rencontre d’Istanbul a également pour objectif de préparer une réunion de l’opposition syrienne à Paris le 28 janvier, à laquelle participeront les 20 principaux pays amis du peuple syrien, a indiqué également ce représentant de la Coalition. Une réunion qui coïncide avec celle décidée de longue date qui va avoir lieu à Genève le même jour.
Voici la composition de ce gouvernement en exil qui est loin d’avoir l’accord des vrais acteurs syriens en Syrie même, et qui risque d’imploser avant de voir le jour :
Riad Hijab, Premier ministre :
Haytham al-Maleh, Vice Premier ministre, ministre de la Justice
Aref Dalila, Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie
Basma Kodmani, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires Etrangères
Manaf Tlas, Ministre de la Défense
Burhan Ghalioun, Ministre de l’Enseignement supérieur
Ali Sadreddine Bayanouni, Ministre de l’Education nationale
Ahmad Maa’az al-Khatib, Ministre des Biens religieux
Suhayr al-Atassi, ministre de l’Information
Rima Flayhan, Ministre du Tourisme et du Patrimoine archéologique
Riad Sayf, Ministre de la réconciliation nationale
Salem al-Moussallet, Ministre des Immigrés
Abdul Ilah al-Melhem, Ministre des déplacés
Oualid al-Zou’bi, Ministre du Développement de la reconstruction
Suleiman al-Hawwari, Ministre de la Santé
Ghassan Najjar, Ministre du Plan
Samir Nachar, Ministre de l’Approvisionnement
Riad Chaqfé, Ministre du Pétrole et des Mines
Hassan Abul Azim, Ministre de l’Industrie
Ahmad ‘Ouaynan Al-‘Assi al-Jarba, Ministre de l’Administration locale
Adnan Sello, Ministre de l’Intérieur
Ahmad Ramadhan, Ministre du Secours
Khaled Moustapha Al-Nu’aymi, Ministre des Affaires tribales
Ismaïl al-Khalidi, Ministre des Affaires municipales
Ahmad Tayfour, Gouverneur de la Banque centrale
Ammar al-Qorabi, Ministre des Droits de l’Homme
Abdel Basset Seyda, Ministre de l’Irrigation et de l’Agriculture
Oualid al-Bounni, Ministre du Transport et des infrastructures routières
Anas al-‘Abdé, Ministre de la Jeunesse et des Sports