Selon le journal britannique The Independent, l’Iran va envoyer, suite à la décision de Washington d’armer les terroristes wahhabo-salafo-sunnites, ceux-là même qui sont derrière les attentats du 11 septembre, 4 000 hommes de troupe des Gardiens de la révolution, pour épauler l’armée arabe syrienne.
Cette décision a été prise selon The Independent, bien avant l’élection présidentielle qui s’est déroulée dans le pays dernièrement. C’est la faute à Obama qui pense que seule la force résout les problèmes. Un nouveau Bush, en pire…
Le journal britannique s’étonne tout d’abord de la décision américaine de s’immiscer dans un conflit millénaire entre chiites et sunnites, et explique la folie occidentale dans son obsession surannée de vouloir imposer aux Syriens, un homme qu’ils veulent à la place du président Bachar al-Assad. D’ailleurs, ce chant cynique « Assad doit partir », rabâché le matin à midi et le soir, c’est ça la vraie dictature. Comment peut-on vouloir imposer à un pays indépendant et souverain, un président ? Mais bien sûr, qu’il est facile d’accuser les autres de dictature alors que, dans son comportement vis-à-vis de certaines Nations, l’Occident fait preuve de dictature.
The Independent affirme ensuite que le président américain Barack Obama entraîne les Etats-Unis dans l’abîme, en s’engageant désormais pleinement du côté des groupes armés qui comprennent les mouvements islamistes les plus extrémistes et radicaux sunnites du Moyen-Orient. Une lapalissade. Ce qui est inquiétant dans la décision prise par les Iraniens est que, selon toujours le journal britannique, une partie des troupes risque de s’engager sur le Plateau du Golan occupé par Israël. Ce qui entraînera indubitablement une plus large coalition derrière le pouvoir syrien et déstabilisera l’union presque sacrée – c’est une boutade -, plutôt contre nature entre l’Occident et les terroristes qui déstabilisent la Syrie au nom d’un djihad inventé et irréel dans les faits.
Avec une once de sarcasme, le journal indique que les historiens se demanderont comment l’Amérique a pu avoir autant, un manque de vision : Dans les années à venir, les historiens vont se demander comment l’Amérique – après sa défaite en Irak et le retrait humiliant d’Afghanistan prévue pour 2014 – se serait donc allègrement engagée dans une lutte islamique titanesque qui remonte au décès du prophète Mohammed. Les effets profonds de ce grand schisme entre sunnites qui croient que le père de l’épouse de Mohammed était le nouveau calife du monde, et les chiites qui considèrent son gendre Ali comme son successeur légitime – une guerre fratricide inondée de sang actuellement dans les villes irakiennes, notamment à Najaf et Kerbala – continuent dans la région à ce jour. Un archevêque de Canterbury du XVIIe siècle, George Abbott, avait comparé ce conflit musulman à celui entre « papistes et protestants ».
Dans cette affaire dit le journal, ça renforce encore la position du président russe Vladimir Poutine en faveur du syrien Bachar al-Assad, car il a été confronté à ces mêmes gens en Tchétchénie, d’autant plus que les 15 % de musulmans russes sont… sunnites. À trop vouloir attaquer l’Iran dit le journal, c’est finalement le peuple syrien qui est sacrifié mais, le plus grand perdant est le peuple palestinien. En effet, cette tentative idiote d’armer les terroristes internationaux de Syrie – qui se fait déjà d’ailleurs sur le terrain -, et qui obéit en réalité ou plutôt au calendrier israélien et dont l’Amérique approuve à ses dépens, la finalité, c’est une faute. Parce que, Israël est l’inspirateur de toutes les défaites occidentales, d’Irak en Afghanistan, et maintenant en Syrie.
Et le journal de prévenir que la zone s’embrasera, avec probablement la Jordanie qui implosera, car très liée aux Etats-Unis, sans oublier la Turquie et les monarchies du Golfe…
Source : allainjules.com