Le Collectif Pas en Notre Nom est très inquiet du sort des ressortissants Français et résidents qui sont allés rendre visite à leurs familles en Syrie pour leurs vacances d’été. Ils restent actuellement bloqués sur le territoire syrien en raison des sanctions économiques infligées par les pays sous la tutelle de l’Otan à l’État syrien et qui interdisent les vols de la compagnie Syrian Air sur l’Europe. De manière inaccoutumée, la France abandonne ses ressortissants.
À chaque fois qu’un conflit s’est acutisé de par le monde, la diplomatie française a mis en œuvre des plans de rapatriement d’urgence pour ses citoyens, comme au Liban ou en Côte d’Ivoire récemment.
Pourquoi l’équipe socialiste actuellement au pouvoir renonce-t-elle à son devoir de protection ? S’il s’agit d’une mesure punitive, elle est plutôt malvenue car un grand nombre d’enfants figurent parmi les plus de 600 passagers en attente d’un vol qui les ramène à leur foyer en France. Faut-il comprendre qu’elle se veut dissuasive ? Dissuader les éventuels candidats au voyage de témoigner de la réalité sur le terrain.
Le collectif demande le rapatriement rapide de nos concitoyens, à l’instar de l’Allemagne ou les Pays-Bas qui y ont procédé en dépit des sanctions. Le Collectif Pas En Notre Nom demande au gouvernement français soucieux de son influence culturelle et politique dans le monde de s’intéresser au sort des 6 000 jeunes Syriens venus dans notre pays faire leurs études universitaires avec des bourses du gouvernement syrien. Les sanctions économiques appliquées gèlent les avoirs des banques syriennes laissant ces personnes sans ressources. La France doit tenir son rang de nation responsable et cohérente et poursuivre la défense des espaces de francophonie, instrument important de sa diplomatie.
Le Conseil de sécurité des Nations unies que préside la France pour un mois n’a en aucun cas dans ses attributions le droit d’ingérence dans un pays souverain, sa fonction est de régler des conflits entre États.
Le Collectif recommande la voie de la réconciliation et du dialogue national entre toutes les parties.
La France devra cependant se saisir de l’opportunité de sa présidence tournante pour un règlement du problème en dehors de la solution armée et des sanctions économiques qui sont un authentique acte de guerre.
Rassemblement avec le Club franco-syrien, devant le ministère des Affaires étrangères, le vendredi 17 août 2012 à 15 heures.
Source : https://collectif.pasennotrenom.org