Laridjani, président du Majlis des mollahs : « La révolution islamique ne donnera plus aux USA l’occasion d’étourderies infantiles. Les USA et l’Occident qui pendant des années ont soutenu Saddam, ont été confrontés à une réalité puissante et c’est pourquoi ils ont abandonné la stratégie du renversement militaire. Ils visent uniquement à instrumentaliser la force des organes internationaux (…) On en trouve un exemple dans les deux problèmes que sont le Bahreïn et la Syrie qui le reflètent bien. »
Contrairement à l’arrêté de la cour d’appel américaine du 1er juin, le département d’Etat américain lie avec insistance le retrait de l’étiquette injuste de terroriste à la fermeture d’Achraf qu’il qualifie de « principale base paramilitaire des Moudjahidine du peuple ». L’ambassadeur Daniel Benjamin, coordonateur du contre-terrorisme, a souligné ce point dans une téléconférence le 6 juin et le porte-parole du département d’Etat l’a répété le 25 juillet : « La coopération des Moudjahidine du peuple (OMPI) à la fermeture du camp d’Achraf, la principale base paramilitaire de l’OMPI, demeure un facteur clé dans la décision à venir du département sur le statut d’organisation terroriste étrangère de l’OMPI. »
Parallèlement, à la suite d’une vague d’attentats meurtriers en Irak, le président du Majlis des mollahs Laridjani, met en garde les USA de ne plus leur « donner l’occasion d’étourderie infantiles » (agence de presse officielle Fars du corps des pasdaran, 25 juillet 2012).
D’autre part, Oudeï Khedran, de la force terroriste Qods et gouverneur de la ville irakienne de Khalis, près de laquelle Achraf est situé, a demandé à Maliki dans le site internet du ministère du renseignement des mollahs (Vevak) de fermer Achraf par « la force et la contrainte » parce que l’OMPI « est un groupement terroriste » (Site Habilian du Vevak, 25 juillet 2012)
Selon les informations et les documents obtenus récemment par la Résistance iranienne de l’intérieur de la dictature religieuse, lier le retrait de l’étiquette terroriste à la fermeture d’Achraf est précisément la demande que fait le régime des mollahs aux USA par l’intermédiaire de Maliki. Si nécessaire, l’OMPI présentera ses informations et documents au tribunal lors d’une éventuelle plainte.
La désignation arbitraire de « principale base paramilitaire » concernant la cité d’Achraf est forgée de toutes pièces car cela fait neuf ans que les forces américaines ont désarmé l’OMPI, inspecté Achraf centimètre par centimètre et qu’après 16 mois d’enquêtes menées par neuf organes américains, le gouvernement américain a reconnu le statut de personnes protégées en vertu de la 4e convention de Genève à l’ensemble des habitants. Afin de neutraliser toute intrigue du régime iranien et de ses affidés irakiens, les Achrafiens demandent aujourd’hui une nouvelle inspection du camp avant de le quitter, mais le département d’Etat s’y refuse.
Dans son communiqué du 7 juillet 2012, soulignant les options de la secrétaire d’Etat concernant l’inscription sur la liste noire, le CNRI rappelle que « subordonner le retrait de l’OMPI de la liste noire à la fermeture du camp d’Achraf revient à braver la loi et l’arrêt du tribunal » et que « le reste des habitants à Achraf partira immédiatement à Liberty si les requêtes humanitaires sont satisfaites ».
Dans le même communiqué, les besoins humanitaires minimums pour le transfert immédiat de l’ensemble des Achrafiens à Liberty sont rappelés, en citant le communiqué du président du Comité international pour l’application de la justice fédérant 4000 parlementaires dans le monde qui les a formulé en 10 points « à la suite de diverses réunions avec les représentants des Achrafiens, des personnalités des deux côtés de l’Atlantique et les représentants américain et onusien ».
Le 15 juillet, après le transfert d’une partie des affaires au bout de deux mois et demie de retard à Liberty, le CNRI rappelait que le gouvernement irakien refuse toujours de mettre en œuvre huit des dix requêtes humanitaires minimales énumérées dans le communiqué du 7 juillet. Le 23 juillet, les Achrafiens ont écrit dans une lettre collective au Secrétaire général de l’ONU pour lui rappeler à nouveaux ces huit requêtes. Les engagements non tenus et si souvent promis dans le passé et énumérés une fois de plus dans le communiqué du 25 juillet du CNRI , sont des besoins de la vie quotidienne de 3300 personnes, comme le transfert des principaux générateurs et des équipements de pompage de l’eau, de véhicules utilitaires et de voitures, de chariots élévateurs, de matériaux et d’équipements nécessaires à l’aménagement de trottoirs, d’ombrages et d’espaces verts par une chaleur de 57° qui contraint aujourd’hui l’Irak à déclarer un jour de fermeture. Si le gouvernement irakien ne pose pas d’obstacle, tout pourra se régler rapidement et complètement. Aucun de ces besoins humanitaires n’est un luxe ou une demande exagérée et ils entrent tous dans le cadre du protocole d’accord du 25 décembre 2011 et de la lettre du 28 décembre de Martin Kobler aux Achrafiens.
Si quelqu’un veut empêcher un troisième massacre, il ne faut pas, à l’instar de M. Kobler qui rend hommage au gouvernement irakien et reproche aux Achrafiens le retard du départ des prochains convois à Liberty, préparer le terrain à une attaque et donner des feux verts. Pour empêcher une attaque, il faut insister sur le droit humanitaire international ainsi que le droit régissant l’asile et les droits humains et pousser le gouvernement irakien à respecter ses engagements et ses obligations internationales pour ne pas s’opposer aux besoins minimums requis des Achrafiens. Ces derniers ont annoncé à plusieurs reprises qu’ils partiront à liberty dès que ce minimum aura été entièrement satisfait.