Les manifestations estudiantines à Khartoum se transforment en contestation populaire importante. Un glissement vers la révolution ?
Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes soudanaises, violemment réprimées par les forces de l’ordre. Les protestataires s’en prennent au pouvoir d’Omar al-Bachir, sur fond de dévaluation de la monnaie et d’augmentation du coût de la vie à cause, notamment, de la fin des subventions au carburant. La partition du pays a privé le Nord de deux tiers de ses revenus issus du pétrole et provoqué une accélération sans précédent des difficultés économiques. Toutefois, celles-ci ont eu pour conséquence la reprise du dialogue avec le Soudan du Sud, en proie également à la récession, tant il devient urgent de jeter les bases d’une coopération bilatérale pour l’extraction, l’acheminement et la vente du pétrole. À noter : les dernières protestations de cette ampleur avaient conduit, en 1985, à la chute du pouvoir de Gaafar al-Nimeiri. Un scénario de printemps arabe ?