Le fils de feu John Garang, leader historique de la lutte pour l’indépendance du Soudan du Sud, contraint à l’exil au Kenya.
Le fils de John Garang, feu le leader historique de l’armée de libération du Soudan du Sud, qui avait condamné la corruption dans le nouvel État, a dû s’enfuir à Nairobi. Ensuite Tedros Dagne (appelé Ted Dagne), un Éthiopien-Américain, et depuis longtemps chercheur au Congrès américain, a dû aussi s’enfuir mais aux États-Unis, selon le journal Citizen du 24 septembre publié à Juba, (Sud-Soudan). Tedros Dagne, féroce critique du régime de Khartoum, a d’abord été accusé d’être un agent britannique et ensuite un agent de la CIA. Tedros aurait été envoyé au Sud-Soudan par Hillary Clinton et Susan Rice pour participer à l’enquête sur la soi-disant corruption dans le pays. Par ailleurs, un autre dissident érythréen, Hailé Merkorios (aussi accusé de liens avec la CIA) travaillait comme représentant de l’ONU pour le Sud Soudan. Auparavant le pro-Meles et très critiqué Abdul Aba Bora était aussi au Sud Soudan mais se trouve désormais assigné à résidence au Darfour, selon des directives de la CIA. Tedros Dagne a dû fuir parce qu’il est devenu trop proche des sources de la corruption au plus haut niveau. Bien qu’on dise qu’il avait le soutien du président, ce dernier est lui-même intimement lié à la corruption et Tedros a dû fuir pour sauver sa vie.
La conférence de presse du Dr Lam Akol, dirigeant de l’opposition SPLM (DC), à Paris le 20 septembre, a attiré une audience dont la majorité était originaire du Nord Soudan ainsi que d’autres africains. Aucun Sud-Soudanais et aucune agence de presse n’étaient présents. Le Dr Lam Akol, actuellement stationné à Khartoum (pour des raisons personnelles selon lui), a expliqué sa version de l’histoire et déclaré que le programme de mise en place d’un nouveau Soudan de feu John Garang était un « effort » pour plaire au régime de Mengistu et aux Européens de l’Est qui soutenaient le SPLM mais étaient contre la sécession. Le Dr Akol a dénoncé le régime actuel et son élection « trafiquée » (le SPLM DC a six membres au Parlement) et a évité toutes questions directes sur le rôle d’Israël et des États-Unis au Sud-Soudan. Il n’a adit ou presque sur ses soi-disant relations avec Khartoum.