Trois nouveaux candidats à l’élection présidentielle qui doit se dérouler le 26 février prochain au Sénégal, viennent s’ajouter à la liste déjà longue des prétendants à la magistrature suprême. Et pas des moindres. Ousmane Tanor Dieng, chef du Parti socialiste, organisation qui a dirigé le Sénégal de 1960 à 2000, Idrissa Seck , de la coalition « Idy4president » et Moustapha Niasse, de l’Alliance des Forces de progrès, tous deux anciens Premiers ministres du candidat sortant, Abdoulaye Wade, 85 ans, qui compte bien briguer un nouveau mandat à la tête de l’État. Tous trois ont durement critiqué le bilan de l’actuel président. « Gouvernance calamiteuse », « incapable de préserver les acquis démocratiques, économiques et sociaux », « briser les chaînes du désespoir » dans un pays où « les bols sont vides » et les enfants « en haillons », ou encore, « le Sénégal ne peut pas être condamné à un tel destin de misère d’asservissement et d’injustice », les candidats n’ont pas de mots assez forts pour justifier leur candidature qui révèlent, cependant, la division qui règne parmi les anciens proches de Wade et leurs alliés. Ainsi, jusqu’au 2 décembre, Tanor Dieng et Moustapha Niasse oeuvraient à une candidature unique de la coalition d’opposition, Benno Siggil Sénégal (S’unir pour un Sénégal debout). À l’annonce de l’investiture de Moustapha Niasse, Tanor Dieng a décidé de sortir des rangs et de faire cavalier seul, brisant les espoirs d’une large opposition. Idrissa Seck, « fils spirituel » de Wade jusqu’à ce qu’il fasse l’objet de poursuites judiciaires pour malversations financières et soit écarté du pouvoir, n’a pas pardonné. À ces trois candidatures viennent s’ajouter celle de Youssou Ndour, annoncée peu avant, ainsi que de Macky Sall, également ancien Premier ministre de Wade, et une quinzaine de candidats de petits partis dont certains alliés du parti au pouvoir, le PDS (Parti démocratique sénégalais). La liste officielle des candidats sera annoncée par le Conseil constitutionnel fin janvier.
Sénégal : la multiplication des candidats
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