La campagne électorales pour les législatives, qui se tiendront le 30 juillet prochain pour le premier tour, a débuté dans une certaine confusion due à l’abondance de listes.
Ce ne sont pas moins de 47 listes qui sont en compétition pour les prochaines élections législatives au Sénégal. Les deux plus étonnantes sont d’une part celle conduite l’ancien président de la république, Abdoulaye Wade, 91 ans et d’autre part celle de Khalifa Sall, le maire de Dakar, en prison pour détournement de fonds publics présumé.
« Je ne ferai pas campagne comme lorsque j’étais jeune », a affirmé l’ancien chef de l’Etat… Il faut en effet se souvenir de l’extraordinaire accueil qu’il avait reçu à son retour de Paris, en 2000, quand plus d’un million de personnes lui avaient fait une véritable haie d’honneur entre l’aéroport et son domicile de Dakar. S’en était ensuivie une longue série de meetings et de rencontres, autant d’activités qu’il est en droit de considérer aujourd’hui comme fatigantes. Mais s’il envoie en première ligne des personnalités capables de le remplacer dans les grandes manifestations, il reste le leader du Parti démocratique sénégalais (PDS) et à ce titre, l’initiateur de la ligne politique.
Quant à Khalifa Sall, ses avocats ont dû faire une demande auprès du ministère de la Justice afin que lui soit accordée une liberté provisoire, indispensable pour espérer faire campagne. Il reste tout de même qu’on lui reproche d’avoir dépensé l’équivalent de 2,7 millions d’euros sur plusieurs années, sans justification. La politique sénégalaise est ainsi faite : Khalifa Sall n’en demeure pas moins le possible candidat challenger de l’actuel président, Macky Sall, pour la prochaine échéance présidentielle, en 2019. Il va donc tester sa popularité auprès des électeurs, nonobstant son affaire pendante devant la cour.
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