Le Sénégal a adhéré, le 25 août, à la « Convention 108 » de l’Union européenne qui régit la protection des données personnelles dans leur traitement automatisé.
Le Sénégal est le troisième Etat non-européen, le deuxième du continent africain, à adhérer à la « Convention européenne pour la protection des données à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel », dite aussi « convention 108 ». Suivant en cela l’Ile Maurice, mais devançant le Cap-Vert, le Maroc et la Tunisie, le pays a adopté cette directive européenne qui a pour objectif de protéger les données personnelles.
Pays de longue date connecté, pionnier même, en ce domaine, le Sénégal se dote ainsi d’un outil juridique contraignant, mais rassurant pour les utilisateurs d’internet, qu’ils soient nationaux ou visiteurs. Toutes les données personnelles mises sur le net seront donc protégées, comme dans les pays européens signataires de cette convention. Chaque individu aura donc un droit de regard, de rectification et de suppression des informations le concernant.
L’autre but de ce texte est de lutter contre les abus dans le traitement des données, une façon d’affirmer que la vie privée reste privée et qu’il est donc important d’encadrer les actions de renseignement, y compris dans l’observation des personnes.
La convention entrera en vigueur le 1er décembre 2016. Un protocole additionnel prévoit la mise en place d’une autorité de contrôle indépendante, comme la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) en France.