Par Ahmed Bensaada
À la soldatesque colonialiste de l’état hébreu :
Vous pouvez viser mes yeux, je verrai toujours votre barbarie ;
Vous pouvez viser ma bouche, je dénoncerai toujours vos crimes ;
Vous pouvez viser mon cœur, il continuera toujours à battre pour ma patrie ;
Vous pouvez viser mon visage, je serai toujours plus belle que votre haine.
Vous pouvez mitrailler Mohammed Al Dura, dans les bras de son père, sa jeunesse continuera à vivre ;
Vous pouvez planter 24 coups de couteau dans le dos de Taysir Karaki et lui trancher la gorge, son souffle continuera à vous maudire ;
Vous pouvez enflammer Ali Dawabsha, 18 mois, l’odeur de son corps calciné continuera à vous étouffer ;
Vous pouvez brûler Ghada Abou Halima et toute sa famille avec du phosphore blanc, leurs âmes continueront à hanter vos certitudes ;
Vous pouvez battre les porteurs de mon cercueil, ils se relèveront pour le brandir vers le ciel d’Al-Qods ;
Vous pouvez détruire ma tombe, mon corps épousera la terre de mes ancêtres ;
Vous pouvez profaner ma sépulture, mes os repousseront tels des rhizomes à travers mon pays ;
Vous pouvez pulvériser mes os, leur poussière fertilisera le sol de mes aïeux ;
Et à chaque printemps, sur les arbres en fleurs qui jailliront de mon tombeau, des oiseaux gazouilleront : « Palestine vivra, Palestine vaincra ! »