Il ne s’agit pas de dire ici, qu’il faut ignorer les mouvements d’opposition. Il s’agit plutôt de montrer le visage hideux de ceux qui pérorent à longueur de journée sur la démocratie.
Le bla bla du « printemps arabe », vaste escroquerie construite sur du sable, trouve ses limites, avec la colère musulmane de ces derniers jours. C’est la suite logique d’un poker menteur perpétuel des États-Unis, et aussi un retour de flamme retentissant. À force d’ébrécher d’un pays à l’autre ses principes, les États-Unis sont entrain de se brûler les ailes. Leur « Liberté, j’écris ton nom ! » emprunté à Paul Éluard, est incantatoire. La vérité étant ailleurs, détenue par une oligarchie morbide, une minorité de personnages dont le délitement moral atteint les cimes du cynisme. Alors que des dizaines de milliers de musulmans manifestent à travers le monde pour dénoncer un film dénigrant l’islam, les États-Unis piégés par des extrémistes qu’ils ne combattent pas, appellent au calme…
Oui, mais seulement, la passivité, l’aveuglement et surtout l’égarement des autorités occidentales deviennent suspects face à la folie meurtrière des États-Unis qui s’apparente avec la syntagme des derniers discours du président Barack Obama, sorte d’anaphore ridicule déclinée en : les “États-Unis-ci”, Les “États-Unis-ça”. Une rhétorique morbide et mortifère, qui ne s’appuie que sur la force et le Moi, aussi haïssable que tout, comme le précisait Pascal. Pourquoi nous déteste-t-on tant ? Sur les derniers événements, la personne à blâmer est le réalisateur inconnu de cette daube. C’est sur ce point que Barack Obama devait s’appuyer, puisque cet acte, contrairement à ce que certains veulent laisser croire, est une mise en scène calculée – le calendrier étant là pour le prouver –, pour l’évincer de la Maison Blanche. Il est assez intelligent pour le comprendre.
Il ne s’agit pas de dire ici, qu’il faut ignorer les mouvements d’opposition. Il s’agit plutôt de montrer le visage hideux de ceux qui pérorent à longueur de journée sur la démocratie. Un vocabulaire simple qui devient, in fine, un refrain. Surtout hypocrite. Tiraillés, jouant les équilibristes, entre tolérance zéro chez des ennemis jurés, complaisance coupable chez les alliés de Bahrein, d’Arabie saoudite ou du Qatar, les États-Unis ont perdu toute crédibilité en voulant renverser le régime de Damas. À coups de voltiges mensongères, de prose au ras des pâquerettes ; d’accusations fausses, de cris d’orfraie ; d’indignations à géométrie variable, de discours abscons et de diktat. Leur logiciel est resté dans les années 1950. Aucun respect pour les autres.
Qui sème le vent ne peut récolter le tempo. Ceci n’est valable que dans la poésie du rappeur MC Solaar. Il ne faut pas avoir usé sa culotte rue Saint-Guillaume à Paris (Sciences Po) pour comprendre que le couac américain dans le monde arabo-musulman ne repose que sur son arrogance. Les États-Unis tout comme leurs alliés dans le monde arabo-musulman, les Frères musulmans, sont en face de leurs propres contradictions. Après avoir mis le feu aux poudres en Libye, ce qui a déstabilisé tout le Sahel, on voit comment le nord Mali se désagrège sans que personne ne lève le petit doigt, les Américains décident d’envoyer des Marines… en Libye, au Soudan et au Yémen. Et ceci, unilatéralement, sans l’aval de personne, d’aucune Institution pour être précis, encore moins des pays concernés. Cela ne vous interpelle pas ? Imaginez un seul instant, un pays tiers-mondiste, qui ferait pareil, la levée de boucliers et les volées de bois vert qui s’en suivraient allaient être un véritable séisme…
Pour finir, donnons plutôt la parole au député britannique Georges Galloway, qui déconstruit toute cette propagande du printemps arabe…
Source : blog d’Allain Jules