L’offensive des terroristes d’Al-Qaïda contre la Syrie fait partie d’un plan concocté par les Émirats arabes unis et les Etats-Unis, avec la bénédiction d’Israël afin d’amener le président syrien à rompre les ponts avec l’Iran. Une offre jugée indécente et stupide par la Syrie qui l’a rejetée. Bachar al-Assad, le président syrien (à g.), accueilli par Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, le président des Émirats Arabes Unis, à Abou Dhabi, le 18 mars 2022. © Syrian Presidency
Des responsables ont déclaré au New York Times que les frappes aériennes israéliennes et les offres des États-Unis faisaient partie d’une « approche à deux volets » pour faire pression sur Assad.
Par Dave DeCamp
Les États-Unis ont proposé l’idée de retirer leurs troupes de l’est de la Syrie et éventuellement de lever les sanctions qui la frappent en échange de la rupture des liens avec l’Iran et le Hezbollah, a rapporté le New York Times mercredi.
Le rapport indique que l’offre de retrait des troupes et d’autres propositions faites par les États-Unis et les États arabes du Golfe ont été faites en coordination avec les frappes israéliennes sur la Syrie dans le cadre d’une « double approche » visant à faire pression sur M. Assad pour qu’il abandonne son alliance avec l’Iran et le Hezbollah, ce qui empêcherait les livraisons d’armes de l’Iran vers le Liban.
Depuis octobre 2023, Israël a considérablement intensifié ses frappes aériennes sur la Syrie, bombardant le pays plus de 220 fois. Le rapport du Times indique qu’Israël, avec le soutien des États-Unis, souhaitait « profiter » de l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre pour accroître la pression sur la Syrie.
Des responsables ont déclaré au Times que l’offensive lancée la semaine dernière par le groupe Hayat Tahrir al-Sham, lié à Al-Qaïda, rendait moins probable la volonté d’Assad de rompre ses liens avec l’Iran ou le Hezbollah, puisqu’il aurait besoin de leur aide dans les combats.
Reuters a également rapporté cette semaine que les États-Unis et les Émirats arabes unis avaient proposé un allègement des sanctions à la Syrie si elle mettait fin à son alliance avec l’Iran et cessait ses livraisons d’armes au Liban.
Ce rapport indique que l’offensive du HTS est « un signal du type précis de faiblesse dans l’alliance d’Assad avec l’Iran que l’initiative émiratie et américaine vise à exploiter », tout en reconnaissant qu’elle pourrait accroître sa dépendance à l’égard de l’Iran.
Les États-Unis affirment qu’ils maintiennent des troupes dans l’est de la Syrie pour combattre ISIS, mais les rapports indiquent clairement que l’occupation et la campagne de sanctions américaines, qui ont eu un impact dévastateur sur les civils syriens, visent à maintenir la pression sur l’Iran et ses alliés au profit d’Israël.
Le rapport du Times indique qu’une autre proposition faite à Assad était que les pays arabes du Golfe fournissent de l’aide à la Syrie. Ces dernières années, de nombreux pays de la région qui soutenaient auparavant les efforts de changement de régime contre Assad ont normalisé leurs relations avec Damas, et la Syrie a été réintégrée dans la Ligue arabe.
Par Dave DeCamp
Traduit par Brahim Madaci
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