Après la révélation d’écoutes téléphoniques compromettantes, Erdogan, c’est devenu une habitude, a déclaré qu’elles avaient été trafiquées, en accusant les sympathisants du mouvement Gülen.
La Maison Blanche a accusé le Premier ministre turc Erdogan d’avoir déformé le contenu de la conversation téléphonique avec le président américain Obama qui a eu lieu le 19 février dernier, concernant l’extradition de Fethullah Gülen qui vit actuellement en Pennsylvanie.
Lors d’une émission sur ATV jeudi 6 mars, Erdogan a déclaré qu’il avait demandé l’extradition de Gülen pendant sa conversation téléphonique avec le président Obama du 19 février dernier, le considérant comme une menace pour la sécurité nationale turque. Erdogan a affirmé qu’Obama avait considéré sa demande de «façon positive» et qu’il avait répondu qu’il avait «bien reçu le message».
«J’ai discuté de ces questions [de Gülen] avec le président Obama. Je lui ai dit que la raison du malaise de mon pays était là-bas [aux Etats-Unis] et que je m’attendais à ce qu’il fasse le nécessaire. Je vous demande votre aide, tout comme vous demandez la mienne lorsque des personnes [en Turquie] menacent la sécurité intérieure des Etats-Unis. Et il [Obama] a considéré ma demande de façon positive en disant ‘j’ai bien reçu votre message’».
Mais dans un communiqué envoyé par e-mail vendredi à divers organes de presse dont Zaman, la Maison Blanche contredit ces propos : «La réponse attribuée au président Obama concernant M. Gülen est incorrecte», a déclaré la Maison Blanche.
Gülen accusé de conspirer contre Erdogan
Gülen a décidé de s’exiler aux Etats-Unis, bien qu’il n’y ait pas d’obstacle légal l’empêchant de rentrer en Turquie. Peu après son arrivée aux Etats-Unis en 2000, il a été accusé d’avoir mis sur pied une organisation illégale en Turquie, mais a finalement été acquitté en 2008.
Après l’affaire de corruption du 17 décembre dernier, dans laquelle environ 50 personnes ont été arrêtées, le Premier ministre turc a réaffecté des procureurs et des milliers de policiers qui étaient selon lui sous le contrôle de Gülen et tentaient de créer un «Etat dans l’Etat».
De même, après la révélation d’écoutes téléphoniques, Erdogan a déclaré qu’elles avaient été trafiquées, en accusant les sympathisants du mouvement Gülen.
Source : Zaman France